Le CESE plaide pour la reconnaissance de l’addiction comme maladie nécessitant un traitement approprié
Le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a ainsi présidé une rencontre par visioconférence pour la présentation de l’avis du conseil sur le phénomène de l’addiction, intitulé « Faire face aux conduites addictives: état des lieux et recommandations ».
M. Chami a, dans ce sens, souligné l’importance de procéder à une révision du Code pénal, ce qui permettrait, d’une part, l’application systématique des dispositions légales qui obligent les consommateurs de stupéfiants à suivre un traitement et, d’autre part, le durcissement des peines contre les réseaux de trafic de drogues et de substances illicites.
Il a également appelé à allouer un pourcentage fixe des revenus de l’État provenant d’activités légales pouvant entraîner une dépendance (tabac, alcool, paris hippiques, loteries, paris sportifs) pour le traitement, la recherche et la prévention, et à définir avec les professionnels de la santé et les partenaires sociaux un plan national de prévention et d’action contre les conduites addictives en milieu professionnel.
Les recommandations du conseil comprennent également la création d’une Autorité nationale de surveillance et de régulation technique et déontologique des Établissements et sociétés de paris et de jeux, afin de prévenir et de traiter les conduites addictives.
Les conduites addictives au Maroc sont « un problème grave et complexe touchant de larges secteurs, et a des répercussions sanitaires, économiques et sociales sur les individus, les familles et la société dans son ensemble », a mis en garde le président du CESE.