"Le gouvernement du Venezuela rejette énergiquement les déclarations inacceptables" du président français "dans lesquelles il disqualifie le gouvernement démocratique du Venezuela", écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il s’agit d’un "acte hostile et inamical de la part du leader d’une nation avec laquelle le Venezuela a entretenu des liens historiques et fraternels", poursuit-il.
Dans le même communiqué, Caracas reproche à la France de devenir une "copie fidèle du gouvernement suprémaciste des Etats-Unis".
Le président français a exprimé vendredi le souhait que l’Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien, dont il dénonce la "dérive", et que d’autres pays plus proches du Venezuela se mobilisent à leur tour pour accroître la pression sur Caracas, lors d’une conférence de presse à Paris avec son homologue argentin Mauricio Macri.
Il a également appelé d’autres pays, sans les désigner nommément, à se mobiliser.
La justice vénézuélienne a décidé d’exclure la coalition d’opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolas Maduro a décidé jeudi d’expulser l’ambassadeur d’Espagne.
Caracas reproche à Madrid d’avoir manoeuvré au sein de l’UE pour qu’elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens, dont le numéro deux du régime "chaviste", Diosdado Cabello, le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, et la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena.
Les Etats-Unis ont de leur côté aussi adopté plusieurs trains de sanctions financières à l’encontre du Venezuela, notamment depuis une vague de manifestations marquées des violences en 2017. (afp)