La part des actifs occupés est nettement plus élevée parmi les hommes avec 53,8% que parmi les femmes (39,7%), précise le HCP dans une note sur les résultats de l’enquête nationale sur la migration forcée de 2021, laquelle a couvert un échantillon de 3.000 migrants répartis en 2.200 migrants régularisés ou en situation irrégulière et 800 réfugiés ou demandeurs d’asile.
Cette part varie, selon l’âge, de 38,5% parmi les jeunes de 15 à 29 ans à 56,3% parmi les adultes âgés de 30 à 59 ans, ajoute la même source.
Ladite enquête indique aussi que la proportion des actifs occupés est plus élevée parmi les sénégalais avec 73,9%, suivis des ivoiriens (59,6%), des syriens (48,3%), des guinéens (45,5%) et des ressortissants de la République Démocratique du Congo (45,2%). Elle enregistre, cependant, ses niveaux les plus bas parmi les camerounais (36,1%), les maliens (29%), les centrafricains (20,8%) et les yéménites (12,9%).
Par ailleurs, plus du quart des migrants au Maroc (27,4%) sont en situation de chômage, 29,6% parmi les hommes et 24,3% parmi les femmes. La part des chômeurs atteint 30,7% parmi les jeunes de 15 à 29 ans contre 25,9% parmi les 30-44 ans et 23,2% parmi les 45-59 ans.
Selon le pays d’origine, la part des chômeurs est plus élevée parmi les maliens (52,8%), les camerounais (49%), les ressortissants de la République Démocratique du Congo (38,8%) et les centrafricains (36,5%). Elle est significativement inférieure notamment parmi les syriens avec 15% et les sénégalais (16,8%).
Le HCP fait également savoir que près du quart des migrants au Maroc (24,5%) sont en dehors du marché du travail, 9,2% d’étudiants, 8,2% de femmes au foyer et 7,1% d’autres inactifs.
Les principales raisons pour lesquelles ces inactifs sont hors du marché de travail sont liées, en premier lieu, aux études ou formation pour 32% d’entre eux particulièrement les hommes avec 51,5% contre 18,7% pour les femmes, au manque d’opportunités d’emploi pour 15%, aux obligations familiales (s’occuper des enfants ou du ménage) pour 14,2% exclusivement parmi les femmes, aux raisons de santé (8,3%), au statut des migrants qui ne les autorise pas à travailler dans le pays d’accueil (7,3%) ou au refus du conjoint ou d’un membre de la famille (6,1%).
En outre, le HCP indique que la situation des migrants vis-à-vis du marché du travail révèle que plus de la moitié (53,1%) étaient des actifs occupés au cours des trois mois précédant leur départ du pays d’origine, 59,8% parmi les hommes contre 43,3% parmi les femmes et 72,2% parmi les adultes âgés de 45 à 59 ans contre 35,1 % parmi les jeunes de 15 à 29 ans.
Le statut professionnel le plus dominant au sein des migrants actifs occupés au Maroc est le salariat. En effet, 45% de cette population sont des salariés, 47,5% parmi les hommes et 40% parmi les femmes. Les indépendants représentent 36,8% des migrants actifs occupés, 35,3% parmi les hommes et 39,6% parmi les femmes.
Parmi l’ensemble des migrants actifs occupés au Maroc, 57,2% exercent un emploi à titre permanent, 56,7% parmi les hommes et 58,3% parmi les femmes.
Examiné selon le niveau d’instruction, le travail permanent est plus prépondérant parmi les migrants ayant le niveau d’enseignement supérieur avec 71,9%, suivis des détenteurs du niveau primaire (57,4%), du niveau collégial (52,2%) et du niveau secondaire (lycée) avec 51,8%.
Sur le plan sectoriel, les services occupent plus de la moitié (53%) des migrants actifs occupés, les femmes nettement plus que les hommes avec respectivement 66,2% et 46,4%. Le commerce constitue le deuxième secteur pourvoyeurs de postes d’emploi pour les migrants avec une part de 22%, 24,8% parmi les femmes et 20,5% parmi les hommes.
En troisième position, arrive le secteur des BTP qui attire 12,8% de migrants actifs occupés exclusivement des hommes. Le secteur agricole emploie 7,9%, 9,4% d’hommes et 5% de femmes alors que l’industrie emploie 4,3% de migrants actifs occupés.