Violences policières : Emmanuel Macron « très choqué » par la vidéo

Emmanuel Macron a été « très choqué » par la vidéo montrant des policiers frappant un producteur de musique noir, a indiqué vendredi l’Elysée, une première réaction officielle du chef de l’Etat sur cette affaire qui déclenche une vive polémique en France.

Le président a reçu jeudi son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et lui a demandé de prononcer des sanctions très claires contre les policiers, a-t-on par ailleurs appris de source gouvernementale. L’affaire, qui a éclaté jeudi, vient s’ajouter à plusieurs autres récentes mettant en cause la police.

Après cette rencontre, le ministre a annoncé sur la télévision France 2 jeudi soir qu’il demandait la révocation des quatre policiers, en pleine polémique sur le droit de filmer les forces de l’ordre en opération.

A l’Elysée, le directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, a reçu jeudi la défenseure des Droits Claire Hédon, selon un proche de l’exécutif, qui souligne que le chef de l’Etat souhaite l’apaisement.

Jusqu’ici, le président Macron ne s’est pas exprimé ni sur les images de policiers qui ont évacué brutalement des migrants place de la République à Paris, ni sur l’article 24 de la loi « Sécurité globale », qui veut sanctionner la diffusion avec intention malveillante d’images de policiers en opération.

Il ne veut pas s’exprimer sur un texte d’origine parlementaire, au nom de la séparation des pouvoirs, relève un cadre de la majorité.

Plusieurs de ses proches se sont en revanche publiquement indigné du passage à tabac du producteur, dont son conseiller politique Stéphane Séjourné, le président de l’Assemblée Richard Ferrand et le patron des députés du parti au pouvoir LREM Christophe Castaner, trois membres de son premier cercle.

Richard Ferrand a mis en garde contre un « usage » de la force qui « sape le lien de confiance indispensable entre les citoyens et ceux qui nous protègent et doit être sanctionné sans faiblesse ».

« Il est temps que le préfet de police fasse en sorte que ceux qui font respecter la loi la respectent eux-mêmes », a dit l’eurodéputé Stéphane Séjourné.

 

 

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