"Le langage que j’ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés", a-t-il tweeté, après la vague d’indignation suscitée par ses propos rapportés par plusieurs médias américains s’appuyant sur des personnes présentes lors de la réunion.
Le milliardaire républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l’accord permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis. "Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?", a demandé le président Trump lors des discussions, selon le quotidien qui cite plusieurs sources anonymes.
Selon elles, l’homme d’affaires devenu président faisait référence à des pays d’Afrique ainsi qu’à Haïti et au Salvador, expliquant que les Etats-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la Première ministre la veille. "Pourquoi avons-nous besoin de plus d’Haïtiens ?", aurait encore demandé le président, selon le quotidien.
De son côté, le New York Times, qui fait état également des mêmes propos du président, citant des participants non identifiés à la réunion, avait rapporté en juin dernier que Donald Trump avait assuré lors d’une autre réunion sur l’immigration, que les Haïtiens "ont tous le sida". La Maison Blanche avait démenti.
Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos.
Membre du Congrès, le démocrate Luis Gutierrez a réagi en déclarant: "Nous pouvons dire maintenant avec 100% de certitude que le président est un raciste qui ne partage pas les valeurs inscrites dans notre Constitution".
Sa collègue républicaine Mia Love, d’ascendance haïtienne, a jugé pour sa part "désobligeants" et "clivants" les propos présidentiels et demandé des excuses. "Cette attitude est inacceptable de la part du chef de notre nation", a-t-elle déclaré dans un communiqué.