Tariq Ramadan affirme ne pas connaître la femme qui l’accuse de viol en réunion

L’islamologue suisse Tariq Ramadan a affirmé vendredi ne pas connaître la femme qui l’accuse de viol en réunion à Lyon (France) en 2014, assurant avoir été à cette date aux États-Unis, sur la radio RMC et la chaîne BFMTV.

L’intellectuel musulman de 57 ans, déjà inculpé en France pour deux viols qu’il conteste et sous le coup d’une enquête pour les accusations d’une troisième femme, est visé depuis cet été par une quatrième plainte, cette fois pour "viol en réunion".

Dans cette plainte, déposée le 12 juillet, une femme affirme avoir été violée le 23 mai 2014 par l’islamologue et un de ses amis dans un hôtel de Lyon où elle devait l’interviewer.

"Le 23 mai 2014, je suis en train de donner une conférence à Baltimore devant 10.000 personnes", a assuré vendredi M. Ramadan sur RMC/BFMTV, s’exprimant pour la première fois dans les médias audiovisuels depuis sa sortie de prison le 16 novembre 2018, après neuf mois et demi de détention.

"Sauf à avoir le don d’ubiquité (…), je n’y étais pas. Je ne suis jamais descendu à l’hôtel Sofitel de Lyon, jamais", a-t-il ajouté.

L’entourage de l’islamologue a ensuite précisé que ce 23 mai-là, il était parti de Londres à 16H35 pour arriver à 19H55 à Baltimore, la conférence ayant en fait eu lieu le lendemain.

Au début de l’affaire, fin 2017, Tariq Ramadan avait aussi évoqué un alibi pour contester les accusations de Christelle, surnom médiatique de l’une des deux premières plaignantes qui dénonce un viol commis le 9 octobre 2009.

L’islamologue avait fourni une réservation d’avion pour tenter de démontrer qu’il était arrivé à Lyon quelques heures après les faits, mais l’enquête a établi qu’il avait changé son billet pour arriver plus tôt. Il plaide désormais une "relation consentie".

La nouvelle plaignante, âgée d’une cinquantaine d’années, rapporte aussi avoir été contactée par M. Ramadan sur l’application Messenger le 28 janvier 2019 – soit deux mois après sa sortie de prison. Elle n’aurait pas répondu et aurait reçu le lendemain la visite inquiétante de deux hommes à ce sujet.

"Je n’ai jamais contacté cette dame, je ne sais pas qui elle est", s’est défendu vendredi M. Ramadan.

"Cette dernière plainte, elle vient pour faire un écran de fumée sur tout ce que l’on sait aujourd’hui", a-t-il poursuivi, avant de lister les éléments de l’enquête qui contredisent, selon lui, le témoignage de ses accusatrices.

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