Syrie: frappe américaine près d’Idleb, 40 chefs jihadistes tués

Les Etats-Unis ont mené samedi une frappe en Syrie contre des chefs jihadistes près de la ville d’Idleb, tuant au moins 40 d’entre eux selon une ONG.

Ce bilan est l’un des plus meurtriers infligés aux jihadistes dans une seule attaque dans ce pays déchiré par la guerre.

"Cette opération visait des leaders d’AQ-S responsables d’attaques menaçant des citoyens américains, nos partenaires, ainsi que des civils innocents", a indiqué le Pentagone dans un bref communiqué, sans donner de précisions sur la façon dont l’opération avait été menée.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a précisé que des tirs de missiles avaient visé une réunion rassemblant des chefs des groupes jihadistes Hourras al-Din et Ansar al-Tawhid ainsi que des chefs d’autres groupes extrémistes qui leur sont alliés dans un camp d’entraînement.

"Au moins 40 d’entre eux" ont été tués, a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

L’attaque est survenue au premier jour d’une trêve dans les bombardements du régime syrien et de son allié russe contre la région d’Idleb.

Les groupes visés sont des alliés du HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Toutes ces factions ont déjà été la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe, mais aussi de la coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis, et des Etats-Unis eux-mêmes.

Au nord d’Idleb, des explosions successives ont été entendues, suivies de colonnes de fumée, a indiqué un correspondant de l’AFP présent non loin du lieu de l’attaque. Des ambulances se sont rendues sur place alors que les journalistes n’y ont pas eu accès.

Le 30 juin, les Etats-Unis ont mené une frappe "contre la direction d’Al-Qaïda en Syrie dans une structure d’entraînement" dans la province d’Alep, voisine de celle d’Idleb. L’OSDH a alors affirmé que la frappe avait fait huit morts, dont six commandants du groupe Hourras al-Din.

En 2014, les Etats-Unis ont mis sur pied une coalition internationale pour lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a été vaincu en mars dernier en Syrie avec l’aide de forces kurdes. Mais des soldats américains sont toujours sur place en Syrie. Les frappes américaines contre les jihadistes avaient considérablement diminué depuis 2017.

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