Scandinaves tuées au Maroc : 7 nouveaux suspects, dont un Hispano-suisse, devant le juge d’instruction

Le parquet de Rabat a présenté jeudi au juge d’instruction antiterroriste sept personnes soupçonnées d’être liées au meurtre « terroriste » de deux jeunes randonneuses scandinaves dans le sud du Maroc.

Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat a présenté ce jeudi au juge d’instruction sept nouveaux suspects, dont un ressortissant suisse de nationalité espagnole, dans le cadre de la poursuite de l’enquête au sujet de l’assassinat le 17 décembre dernier, de deux touristes étrangères dans les environs de Marrakech (commune d’Imlil).

Le Procureur général a indiqué dans un communiqué que les sept nouveaux suspects ont été déférés devant le juge d’instruction conformément à une requête supplémentaire visant à les interroger au sujet d’actes terroristes, dont la constitution de bande pour préparer et commettre des actes terroristes, l’aide préméditée à des auteurs d’actes terroristes et l’entraînement de personnes en vue de rejoindre une organisation terroriste.

Le Parquet a également demandé au juge d’instruction d’ordonner la détention préventive de ces personnes. Il est prévu que le juge d’instruction statue ce jeudi sur la requête supplémentaire, a ajouté la même source. Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat avait présenté dimanche dernier au juge d’instruction chargé des affaires du terrorisme 15 personnes soupçonnées de liens avec l’assassinat des deux touristes étrangères, une Danoise et une Norvégienne dans la commune d’Imlil.

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles étaient en vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de randonnée. Les deux victimes ont été décapitées.

Les autorités marocaines ont interpellé une vingtaine de personnes pour leurs liens présumés avec ce meurtre qui a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc, où des veillées ont été organisées à la mémoire des deux victimes.

Les quatre principaux suspects appartenaient à une cellule inspirée par l’idéologie du groupe Etat islamique (EI) mais "sans contact" avec ses cadres en Syrie ou en Irak, selon Abdelhak Khiam, le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste).

Une vidéo montrant l’exécution d’une des deux victimes, largement diffusée sur les réseaux sociaux, avait provoqué l’effroi dans le royaume. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l’enquête. Épargné jusqu’ici par les attentats de l’EI, le royaume avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

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