RDC: Kabila laisse de marbre ses opposants qui restent mobilisés

Une rarissime conférence de presse du président congolais Joseph Kabila vendredi a laissé de marbre ses opposants qui ont annoncé samedi de nouvelles actions en l’accusant de vouloir rester au pouvoir.

"L’opinion sera informée, dans les jours qui viennent, de la date de nos prochaines actions. Nous n’abandonnerons jamais", a indiqué dans un communiqué le Comité laïc de coordination (CLC, proche de l’Eglise catholique).

Le CLC est à l’origine de deux marches contre le maintien au pouvoir du président Kabila le 31 décembre et le 21 janvier, dont la répression a fait au moins quinze morts d’après les Nations unies.

L’organisation a démenti organiser une nouvelle marche le dimanche 4 février "contrairement à l’information qui circule dans les médias" car "actuellement le CLC se préoccupe de ses morts".

Le CLC comme l’épiscopat demandent au président Kabila de s’engager publiquement à ne pas briguer de troisième mandat, ce que lui interdit la Constitution, et à restaurer les libertés.

"Levons-nous et marchons jusqu’à ce que la volonté du peuple l’emporte sur la dictature", a déclaré samedi lors d’un point-presse l’opposant et ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, en dénonçant dix "contre-vérités" dans la conférence de presse présidentielle.

"Kabila a démontré qu’il n’est pas prêt à quitter le pouvoir. Même s’il le quitte, il faut qu’il soit remplacé par un gars à lui", a déclaré à l’AFP un cadre du Rassemblement de l’opposition (Rassop), Martin Fayulu.

M. Fayulu a évoqué la possibilité d’"actions musclées" autour du vendredi 16 février, pour le 26e anniversaire d’une marche réprimée dans le sang sous la dictature du maréchal Mobutu en 1992.

Le parti historique UDPS prévoit jeudi une messe et des actions commémoratives pour le premier anniversaire de la mort de son leader Etienne Thsisekedi.

Le président Kabila a défendu vendredi le processus électoral qui doit déboucher sur des élections le 23 décembre, accusant ses adversaires d’y opposer "une résistance farouche".

Il n’a pas répondu à la question de savoir s’il serait candidat, faisant à la place remettre à la journaliste qui lui avait posé la question un exemplaire de la Constitution. (afp)

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