Présidentielle en Algérie: Benflis, principal adversaire de Bouteflika, renonce

Ali Benflis, principal adversaire du président Abdelaziz Bouteflika lors des présidentielles de 2004 et 2014, ne se présentera pas au scrutin du 18 avril en Algérie, a indiqué à l’AFP un responsable de son parti.

L’Avant-garde des Libertés, parti de M. Benflis devrait publier incessamment un communiqué expliquant les raisons de sa décision, prise alors que le délai d’enregistrement des candidatures à la présidentielle expire ce dimanche à minuit (23H00 GMT), selon ce responsable qui a requis l’anonymat.

Ancien Premier ministre de M. Bouteflika entre 2000 et 2003 et ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), ancien parti unique et formation du chef de l’Etat, M. Benflis a rompu avec ce dernier en refusant de soutenir son deuxième mandat.

M. Benflis n’a cessé de tergiverser depuis l’annonce par M. Bouteflika de briguer un 5e mandat, qui a déclenché une contestation sans précédent en Algérie depuis son arrivée au pouvoir en 1999, et avait reporté à ce dimanche l’annonce de sa décision.

Ali Benflis a obtenu 6,4% des voix en 2004 et 12,3% en 2014, à chaque fois en 2e position derrière le président sortant, réélu au 1er tour sans discontinuer depuis 2004 avec 80% des voix.

L’opposition a brièvement et vainement tenté de présenter un candidat unique contre M. Bouteflika au scrutin du 18 avril.

A 15H00 GMT, dimanche, six candidats avaient déposé leur dossier au Conseil constitutionnel.

Principale figure, le général à la retraite Ali Ghediri. Débarqué de façon fracassante sur la scène politique algérienne fin 2018 en promettant "le changement" et "une IIe République", il n’a aucun parti derrière lui et sa popularité est difficile à apprécier.

Les cinq autres sont de petits candidats, dont le plus connu est Abdelaziz Belaïd, 55 ans: transfuge du FLN qu’il a quitté en 2011. Il a recueilli 3% des voix à la présidentielle de 2014.

L’homme d’affaires Rachid Nekkaz, omniprésent sur les réseaux sociaux et qui draine des foules de jeunes enthousiastes, est arrivé dans l’après-midi au Conseil constitutionnel, où il devrait déposer son dossier. Il semble toutefois ne pas remplir les conditions d’éligibilité.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste qui a rompu en 2012 avec l’alliance présidentielle a indiqué qu’il boycotterait le scrutin si M. Bouteflika déposait sa candidature.

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