Ne pas porter de masque pour se protéger du coronavirus est une « grande erreur » (scientifique chinois haut placé)

George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, estime la grande erreur aux Etats-Unis et en Europe est que la population ne porte pas de masque. 

« La grande erreur aux Etats-Unis et en Europe est, à mon avis, que la population ne porte pas de masque. Ce virus se transmet par les gouttelettes respiratoires, de personne à personne. Les gouttelettes jouent un rôle très important, d’où la nécessité du masque – le simple fait de parler peut transmettre le virus », a déclaré George Gao dans une interview publiée par la revue américaine « Science » et reprise par « Le Monde« .

« De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes : avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres », insiste ce expert scientifique chinois l’équipe dont l’équipe il faisait partie a été la première à isoler et à séquencer le SARS-CoV-2, ou coronavirus 2, du syndrome respiratoire aigu sévère, qui cause la maladie appelée Covid-19.

Quant aux enseignements qu’il faut tirer de la gestion de la Chine du Covid-19, cet expert scientifique chinois en a évoqué quatre: «  »La distanciation sociale est la stratégie fondamentale dans le contrôle de toutes les maladies infectieuses, et plus encore des infections respiratoires. D’abord, nous avons déployé des « stratégies non pharmacologiques », dans la mesure où nous ne disposons d’aucun inhibiteur ou médicament spécifique, ni de vaccin. Deuxièmement, il faut faire en sorte d’isoler tous les malades. Troisièmement, placer en quarantaine les cas contacts : nous avons consacré beaucoup de temps à leur identification et à leur isolement. Quatrièmement, interdire tous les rassemblements. Et cinquièmement, restreindre les déplacements, d’où l’instauration de la quarantaine, ou « cordon sanitaire », comme on dit en français. »

Selon George Gao, la prise de température généralisée permet de ne pas laisser entrer quiconque présente de la fièvre. « Car, souligne-t-il, la stabilité de ce virus dans l’environnement est une question-clé, qui reste à ce jour sans réponse.e

S’agissant d’un virus à enveloppe, on est tenté de penser qu’il est fragile et particulièrement sensible à la température ou à l’humidité des surfaces. Cependant, des résultats obtenus aux Etats-Unis et des études chinoises laissent penser qu’il serait très difficile à détruire sur certaines surfaces. Il pourrait être capable de survivre dans de nombreux environnements. Sur ce point, nous attendons des réponses scientifiques », ajoute-t-il.

« Le Monde » précise par ailleurs que cela faisait deux mois que Science tentait d’interroger George Gao. Ce n’est que la semaine dernière qu’il a donné suite [à la mi-mars] à Jon Cohen.

 

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