Les monarchies du Golfe contestent la loi américaine sur le 11-septembre

Les monarchies pétrolières du Golfe ont contesté lundi la loi du Congrès américain autorisant les proches des victimes des attentats du 11-Septembre à poursuivre des pays comme l’Arabie saoudite soupçonnés d’avoir soutenu ces attaques contre les Etats-Unis.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, a exprimé "la profonde inquiétude" des six membres du groupe après l’adoption vendredi par le Congrès de cette loi "qui contrevient aux fondements et aux principes des relations entre les Etats, notamment l’immunité souveraine des Etats".

Il a exprimé l’espoir que l’administration américaine "n’entérinera pas cette loi (…), qui créera un grave précédent" et "aura un impact négatif sur les relations entre les Etats, dont les Etats-Unis".

La loi "Justice Against Sponsors of Terrorism" a été approuvée vendredi à l’unanimité par la Chambre des représentants, quatre mois après avoir été adoptée par l’ensemble des sénateurs.

Le président Obama pourrait cependant refuser de ratifier le texte parce qu’il contredit le principe d’immunité judiciaire des Etats.

Mais l’adoption de la loi par les deux chambres contrôlées par les Républicains laisse présager que le veto du président pourrait être à son tour révoqué par les élus, moyennant deux tiers des voix.

L’Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis mais pays natal de quinze des 19 pirates de l’air du 11-Septembre, s’est élevée contre cette mesure.

Le Qatar et les Emirats arabes unis, partenaires de Ryad au sein du CCG, ont publié lundi des communiqués séparés pour contester la loi.

Une telle loi "aura des incidences négatives sur la coopération internationale pour la lutte contre le terrorisme", a prévenu le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane. Les Emirats participent à la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, combat les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

La loi du Congrès permet aux familles des victimes des attentats de poursuivre devant des tribunaux fédéraux des pays étrangers afin d’obtenir des indemnisations, si leur responsabilité était prouvée. Aucune implication de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11-Septembre n’a jamais été démontrée.

Avec AFP

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