Hollande en visite d’Etat à Bucarest avant le sommet post-Brexit de Bratislava

Le président français François Hollande sera mardi en visite d’Etat en Roumanie à trois jours d’un sommet européen post-Brexit à Bratislava censé donner un nouveau souffle à une Union européenne ébranlée par la décision du Royaume-Uni de partir.

La relation entre la France et la Roumanie, fait-on valoir à Paris, illustre "l’Europe que nous voulons pour demain: une Europe de l’investissement, une Europe de la croissance tournée vers des technologies d’avenir, une Europe de la sécurité".

Au yeux de la France, la Roumanie se distingue d’autres pays d’Europe centrale, tels la Hongrie ou la Slovaquie, auquel le chef de l’État français a encore vertement reproché, sans les nommer, jeudi de ne pas assumer leur "responsabilité" européenne. Alors même, a-t-il relevé, que l’UE leur avait ouvert les bras "pour en terminer avec le totalitarisme" au lendemain de l’éclatement du bloc soviétique.

À l’inverse, Paris se félicite des "efforts considérables" consentis par Bucarest pour mettre en oeuvre le PNR -l’échange de données sur les voyageurs aériens en Europe, à des fins de lutte antiterroriste-, pour combattre la corruption et le crime organisé ou accueillir des réfugiés.

La dernière visite d’État d’un président français à Bucarest remonte à François Mitterrand en 1991.

Pour symboliser les dimensions scientifique et industrielle de la relation franco-roumaine, François Hollande visitera mardi matin dans la banlieue de Bucarest les installations du laser Eli, au coeur d’un programme de recherche européen destiné à développer les lasers les plus puissants au monde. Les applications seront multiples, du traitement du cancer à la physique des matériaux, en passant par le retraitement des déchets nucléaires.

"Le système de lasers pourra développer une énergie représentant 10% de celle du soleil", selon le directeur du volet roumain de ce projet, Victor Zamfir, interrogé par l’AFP.

Puis M. Hollande inaugurera, dans l’après-midi, l’usine d’Airbus Helicopters de Brasov (centre de la Roumanie) d’où "les premiers hélicoptères devraient en sortir en 2018, à condition d’avoir rapidement une commande significative", a indiqué à l’AFP Serge Durand, directeur général de cette filiale du groupe aéronautique européen.

François Hollande sera accompagné d’une trentaine de dirigeants d’entreprises françaises, signe de l’intensité des liens économiques avec la Roumanie où le constructeur automobile Dacia, filiale de Renault, génère à lui seul près de 3% du PIB.

Mais cette visite sera aussi l’occasion de confirmer les saisons culturelles croisées de 2018, année de célébration du centenaire de la Roumanie moderne, un pays marqué par une forte tradition francophone. Près de 15% des Roumains pratiquent la langue de Molière, largement enseignée dans les établissements scolaires du pays.

Avec AFP

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