M. Marzouki a été accueilli à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger par son homologue Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
La visite offrira une "opportunité de concertation sur le processus de construction de l’UMA ", a indiqué samedi la présidence algérienne.
Avant Alger, M. Marzouki s’était rendu au Maroc, puis en Mauritanie.
L’UMA, qui comprend l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, a été créée en 1989 mais reste en panne en raison de différends entre ses membres.
Le président tunisien a estimé samedi à Nouakchott que les "conditions psychologiques" pour la construction du Maghreb Arabe étaient "désormais réunies" après la chute des régimes Ben Ali et Kadhafi en Tunisie et en Libye.
A l’agence algérienne APS, M. Marzouki a estimé que la question du Sahara qui oppose Rabat à Alger n’était pas un obstacle insurmontable.
"Quand vous avez un problème que vous ne pouvez surmonter, il faut le contourner", a-t-il dit. "Continuez à discuter et laissez ce problème pour le moment entre parenthèses, le laisser à l’Onu qui s’en est emparée", a ajouté le chef d’Etat tunisien.
"Le renforcement des relations bilatérales entre les pays de la région est le meilleur moyen de réaliser la complémentarité et l’intégration maghrébines", a-t-on précisé de même source.
Les attentes de la Tunisie envers l’Algérie sont "très importantes" et "locales", avait indiqué vendredi M. Marzouki à l’APS.
Outre la question de la relance de l’UMA, M. Marzouki aura avec le président des entretiens axés sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, lors du dîner offert dimanche soir en son honneur par M. Bouteflika et au cours d’un entretien formel lundi matin.
Le chef d’Etat tunisien devait déjeuner dimanche avec les diplomates accrédités en Algérie, assister à un Forum organisé par le journal arabophone El-Chourouk puis rencontrer des personnalités politiques, selon le programme de son séjour transmis à la presse algérienne.
Mardi, le président Marzouki rencontrera la presse algérienne. Mais la presse étrangère est soigneusement tenue à l’écart de cette visite.
Les exportations algériennes vers la Tunisie ont atteint 530 millions de dollars en 2011 alors que les importations en provenance de ce pays ont atteint 428 millions de dollars.