La réaction du Japon à l’accident de Fukushima est « exemplaire » mais les risques du tsunami ont été « sous-estimés » (AIEA)
"Les experts de l’AIEA sont profondément impressionnés par le dévouement des travailleurs japonais face à cet accident nucléaire sans précédent et ont jugé exemplaire la réaction du Japon (…) mais le risque de tsunami a été sous-estimé", a souligné l’AIEA dans un rapport préliminaire, au terme d’une mission d’enquête d’une semaine.
"Les dispositions prises à long terme pour protéger le public, y compris l’évacuation de la zone autour des réacteurs accidentés, ont été impressionnantes et extrêmement bien organisées", a ajouté l’Agence dans ce rapport remis au gouvernement japonais.
L’agence a, cependant, relevé que "les concepteurs et les opérateurs de centrales nucléaires devraient évaluer correctement les dangers naturels pour protéger les installations, ainsi que mettre à jour périodiquement ces estimations et leurs méthodes d’évaluation".
La mission de l’AIEA a, en outre, critiqué le fait que l’Agence de la sûreté nucléaire et industrielle soit placée sous la tutelle du ministère de l’Industrie.
"Le Japon doit veiller à l’indépendance de l’autorité de régulation nucléaire et faire en sorte que la clarté des rôles soit préservée", a-t-elle insisté.
L’équipe internationale, composée de dix-huit spécialistes venus de douze pays, a été mandatée à la suite d’un accord entre le gouvernement japonais et l’AIEA. Sa mission était "d’identifier les enseignements de l’accident susceptibles d’aider à améliorer la sûreté nucléaire partout dans le monde".
Un rapport final sera rendu public lors d’une conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire qui se tiendra du 20 au 24 juin à Vienne, siège de l’AIEA.