La justice française rejette la demande d’extradition d’un ex-guérillero chilien

La justice française a rejeté mercredi la demande d’extradition d’un ancien guérillero chilien, Ricardo Palma Salamanca, condamné à perpétuité dans son pays pour l’assassinat d’un des idéologues de la dictature d’Augusto Pinochet et qui est réfugié politique en France.

La Cour d’appel de Paris a suivi les recommandations du parquet général, qui s’était déclaré "défavorable" à cette extradition, et ordonné la levée du contrôle judiciaire auquel il était soumis.

Aujourd’hui âgé de 49 ans, Ricardo Palma Salamanca s’était évadé fin 1996 par hélicoptère de la prison de haute sécurité chilienne où il purgeait sa peine pour l’assassinat en 1991 de Jaime Guzman, sénateur et théoricien du régime de Pinochet (1973-1990), et l’enlèvement de Cristián Edwards del Río, fils du propriétaire du journal El Mercurio.

Il avait été arrêté à Paris après 21 ans de cavale en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par le Chili.

En décembre, le parquet général avait invoqué une récente décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui a accordé le 29 octobre l’asile à cet ancien membre du groupe de guérilla marxiste Frente Patriótico Manuel Rodríguez (FPMR).

Le gouvernement chilien avait vivement désapprouvé l’octroi par l’Ofpra de cet asile politique et demandé au président Emmanuel Macron d’intervenir pour annuler cette décision.

Pour Santiago, l’ex-guérillero a été jugé et écroué dans une "démocratie" et "au terme d’un procès en bonne et due forme".

"Selon la convention de Genève, l’asile politique ne peut être accordé qu’à ceux (issus) de pays qui ne garantissent pas de procès équitables, ce qui n’est pas le cas du Chili", avait affirmé début novembre la porte-parole du gouvernement Cecilia Pérez.

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