Italie: la Chambre des députés adopte le budget 2013

La chambre des députés italienne a adopté définitivement, vendredi dans l’après-midi, le projet de budget 2013, ouvrant la voie à la démission du chef du gouvernement, Mario Monti.

Le texte de cette loi de finances, qui a été voté par 309 voix pour, 55 contre et 5 abstentions, sera également approuvé, dans la soirée, par un Conseil des ministres. Le Sénat italien l’avait déjà adopté, jeudi.

Monti, qui avait annoncé, il y a une dizaine de jours, son intention de démissionner aussitô t adopté ce budget, devra se rendre ensuite au siège de la présidence de la République (Quirinal) pour présenter sa démission au président Giorgio Napolitano.

Monti devrait, d’ailleurs, tenir dimanche une conférence de presse pour annoncer officiellement ses intentions sur une éventuelle entrée en politique dans la perspective des élections législatives anticipées devant avoir lieu le 24 février prochain.

Selon plusieurs analystes, le "professore" devrait se présenter à la tête d’une coalition de partis du centre composée essentiellement de l’UDC (ex-démocrates chrétiens) de Pier Fernando Casini, du parti "Italia Futura" (Italie futur) de Luca di Montezemolo (patron de Ferrari) et du mouvement FLI (Futur et liberté pour l’Italie) du président de la chambre des députés, Gianfranco Fini.

L’actuel chef du gouvernement, qui serait encouragé dans sa démarche par le patronat italien, ses partenaires européens mais aussi par l’église chrétienne, avait souligné, à plusieurs reprises, la nécessite de la poursuite des efforts consentis jusqu’à présent par les Italiens pour circonscrire la crise dans laquelle le pays est empêtré.

Monti, qui ne devrait cependant pas être tête de liste en raison d’une incompatibilité avec son statut de sénateur à vie, serait ainsi encouragé à se présenter aux prochaines élections pour poursuivre les réformes structurelles initiées sous sa houlette.

Depuis son avènement au pouvoir en novembre 2011, Monti, qui s’est assigné pour mission essentielle de redresser les comptes publics de l’Etat et de relancer la croissance, n’a cessé d’entreprendre des mesures d’austérité drastiques dont des hausses d’impô ts et de sévères coupes budgétaires, y compris dans les retraites, qui n’ont pas manqué de provoquer de nombreuses réactions de réprobation au sein de la société italienne.

A son investiture, le gouvernement Monti avait hérité d’un pays surendetté (près de 1900 milliards d’euros, soit environ 120 pc du PIB) et sous la menace de l’extension de la crise pesant sur la zone euro.

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