Indépendance de la Catalogne: la mise en garde de Manuel Valls

Dans les colonnes du Parisien , l’ancien Premier ministre se montre alarmiste face aux événements qui agitent la Catalogne. "L’histoire peut redevenir tragique", prévient-il.

Interrogé par nos confrères du Parisien, Manuel Valls revient longuement sur les événements qui secouent actuellement la Catalogne et l’Espagne tout entière. Selon l’ancien Premier ministre, il s’agit d’"une crise plus grave que la tentative de coup d’État de 1981 ou la confrontation avec le terrorisme basque car il y a un risque de dislocation de l’Espagne".

En tant que "responsable politique français et d’abord européen", il affirme que la Catalogne sortira "bien de l’Union européenne ou de la zone euro", contrairement à ce que les indépendantistes essaient de faire croire au peuple catalan. Le natif de Barcelone assure en outre que "rien ne peut justifier l’indépendance de cette région qui représente 20% du PIB de l’Espagne et qui, cela n’est pas souvent dit, est en même temps profondément espagnole".

Crainte d’une "confrontation durable"

S’agissant des mesures annoncées par le gouvernement espagnol, Manuel Valls se félicite de la tenue d’élections anticipées dans la région catalane le 21 décembre prochain. "Redonner la parole au peuple, c’était sans aucun doute la solution", déclare-t-il sans dissimuler son inquiétude sur la suite des événements: "Ma crainte c’est que la confrontation au sein même de la société catalane d’abord, et entre une partie de la société catalane et le reste de l’Espagne soit durable". "Il faut prendre garde car l’histoire peut redevenir tragique", prévient-il encore.

Mais l’ancien Premier ministre fait confiance au gouvernement espagnol qui a fait "le bon" choix. Il croit par ailleurs en la capacité de l’État à "gérer directement l’administration catalane, même s’il y aura, bien sûr, des tensions et qu’il faudra être extrêmement attentif aux dérapages".

Manuel Valls se rendra en Catalogne en décembre, en compagnie d’autres dirigeants européens. Un déplacement pour "manifester (son) attachement à une Espagne ouverte et au fait que la Catalogne doit choisir son destin dans l’Espagne et dans l’Europe", explique-t-il, assurant qu’il "n’y a pas d’autre voie possible".

BFMTV

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