« Germanistan »: à quel prix l’Allemagne négocie-t-elle la paix avec les djihadistes ?

Le mot est à la mode. Séduisant par toutes les idéologies auxquelles il se réfère. On le trouve disséminé dans la presse : « Germanistan » comme on disait autre fois «  Londonistan » . Cela fait référence à une période où le gouvernement britannique donnait refuge à tous les djihadistes de la planète avec un double objectif : l’un assumé: les avoir à l’œil pour contrôler leurs activités . L’autre moins : les manipuler pour assouvir des agendas politique. Les terroristes deviennent alors une carte de pression et un instrument de manipulation.

Est-ce le cas aujourd’hui de l’Allemagne qui avait ouvert ses bras à un flot de réfugiés venus des géographies de crises de de guerres parmi lesquelles se trouvent  des membres de cellules dormantes d’organisation terroristes comme Al Qaeda ou Daech ? Dans ce cas, la démarche allemande aurait été critiquable sans plus . Mais couvrir la présence de terroristes fichés interroge sur les vraies motivations et la véritable stratégie allemande dans la lutte contre les cellules terroristes.

Dans le cas du terroriste et de l’islamiste radical d’origine marocaine, Mohamed Hajib, dont le pedigree, l’itinéraire et le verbatim des déclarations ne laissent aucun doute sur ses intentions terroristes affichées et sur son extrême dangerosité, le comportement allemand est incompréhensible et laisse perplexe, voire incrédule.

En montrant de la tolérance à l’égard de ce personnage qui appelle ouvertement à la violence, le pouvoir allemand deviendrait le complice et le protecteur d’un terroriste qui appelle au meurtre de ses concitoyens marocains.

A quel jeu trouble se livrent les services allemands à l’égard du Maroc ? Et pourquoi ils montrent autant d’indulgence pour cet islamiste radical, , déjà arrêté au Pakistan ?

Le portrait et la démarche de ce terroriste ne laissent aucun doute sur son agenda. Dans ses vidéos devenues virales, Mohamed Hajib incitent « les Marocains voulant se suicider à provoquer des carnages au lieu de perdre inutilement la vie ».

Il demande à tous ceux qui le souhaitent à mourir en martyr après avoir tuer le maximum de gens qu’il désigne de « chiens ». Mohamed Hajib n’était pas à sa première sortie criminelle et terroriste. Il s’était déjà illustré dans le « takfirisme », une mouvance qui regroupe des extrémistes islamistes prônant une idéologie violente et ciblant les musulmans non-salafistes et les « mécréants ».

Que ce genre de personnage qui appelle ouvertement à la violence et au meurtre  et qui revendique son pedigree terroriste puisse résider en toute impunité en Allemagne interroge sur la « disponibilité » des autorités allemandes à lutter réellement contre les terroristes et les porteurs des idéologies violentes.

A titre d’exemple, un tel profil qui inscrit son action et ses croyances dans une démarche terroriste aurait beaucoup de mal à avoir une résidence en France. Il serait déjà sous les verrous juste après avoir lancé ses appels au meurtre contre ses concitoyens marocains. Le pays ayant été frappé de plein fouet par des actes terroristes lâches et abjectes sait apprécier la nature des personnages dangereux.

L’attitude des autorités allemandes qui selon plusieurs médias ferment volontairement les yeux sur des revenants de Daech ayant commis des atrocités sur le sol irako-syrien commence à susciter des interrogations et des craintes réelles.

Quelles sont les motivations d’une telle cécité, d’une telle bienveillance à l’égard de ce terroriste d’origine marocaine qui incite ses compatriotes à « se suicider utile » ? Quels sont les secrets de l’attitude des services allemands qui s’entêtent à donner protection et asile à des personnages au passé criminel et terroriste avéré ?

Récemment une enquête de la chaîne française M6 avait pointé l’existence en Allemagne  d’anciens sanglants terroristes de Daesh qui sont en train de refaire tranquillement leur vie,  de reprendre des forces et d’échapper ainsi à la justice internationale pour des atrocités commises pendant leurs séjours dans les territoires conquis par Daesh mais démantelés sous les coups de boutoir de la coalition internationale contre le terrorisme.

Il est inimaginable que les services allemands notoirement connus pour leur efficacité et leurs sens du pratique aient raté ces personnages. La seule explication est l’existence d’une volonté allemande de leur fournir asile et protection avec des agendas dissimulés.

Cette étrange situation ne pose qu’une seule interrogation. Y-a-t-il une forme de connivence entre les services allemands et ce qui reste de militants de Daech venus chercher refuge en Allemagne?

A défaut de fournir des explications logiques et rationnelles, cette  interrogation finira bien par déteindre sur les alliés européens de l’Allemagne qui vont commencer à se poser de sérieuses questions sur « le jeu » allemand dans la lutte contre les cellules de Daech qui tentent de se refaire une santé en Europe, échappant ainsi à la justice et à la sanction pour leurs sanglants ouvrages.

 

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