France: La Banque de France relève sa prévision de croissance à 5,5% pour 2021
Le redressement de l’économie se poursuivrait en 2022 et 2023, avec une croissance de 4% et 2% respectivement, estime la banque centrale française dans ses nouvelles prévisions macroéconomiques.
« Le PIB en France a chuté de 8,2% en 2020, avec un profil heurté en cours d’année. Au total, la contraction de l’activité a été un peu moins prononcée que ce que nous prévoyions en décembre, même si elle demeure d’ampleur historique. L’effet du deuxième confinement sur l’activité a été moindre qu’attendu, en raison de mesures plus ciblées et d’une meilleure capacité d’adaptation de l’économie à la situation sanitaire », souligne la Banque centrale française.
Sous l’hypothèse que le premier semestre resterait en moyenne marqué par des restrictions sanitaires, l’activité se maintiendrait sur la première partie de l’année 2021 avant de se redresser nettement à partir du second semestre, dès lors que la progression de la vaccination permettrait la levée progressive des restrictions sanitaires, entraînant un rebond de la consommation des ménages, poursuit la Banque de France.
Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2021, le PIB progresserait de 5,5%, soit un peu plus que dans les prévisions de décembre, la moindre progression sur le premier semestre 2021 étant compensée à la fois par la meilleure résistance de l’activité fin 2020 et par une activité plus dynamique au second semestre 2021.
Le rebond se prolongerait en 2022, avec une croissance toujours très vigoureuse, d’environ 4 %, et le niveau d’activité pré-Covid serait de nouveau atteint d’ici le milieu de l’année, affirme la Banque de France dans ses prévisions.
Selon la Banque centrale, le rebond attendu de la consommation des ménages apparaît plus probable étant donné que leur revenu a été globalement préservé pendant la crise, grâce, à la fois, aux amortisseurs publics et à une résistance notable du marché du travail.
Sur le front chômage, la Banque de France s’attend à une dégradation de l’emploi « nettement moins prononcée » qu’attendu dans ses projections de décembre. Le chômage resterait significativement inférieur à 10% au cours de 2021, avant de diminuer de nouveau ensuite, au-dessous de 9%.
Par ailleurs, l’inflation serait assez volatile en 2021, évoluant en glissement annuel entre 0,5 % et 1,5%, mais resterait très modérée à l’horizon 2023 autour de 1%, en moyenne.
L’activité demeurerait seulement stable au premier semestre 2021. Au troisième trimestre, la consommation des ménages et l’activité rebondiraient nettement et cet élan se poursuivrait en fin d’année 2021 puis au début 2022.
Selon la Banque de France, 2022 serait une année de rattrapage et la croissance resterait forte (4%), tirée par la consommation des ménages. Le niveau d’activité de la fin d’année 2019 serait ainsi atteint autour de mi-2022. L’année 2023 serait ensuite une année de normalisation avec un rythme de progression de l’activité toujours significatif mais qui se rapprocherait progressivement de la croissance potentielle qu’a connue la France avant la pandémie.
Le PIB français s’est contracté de près de 9% en 2020 sous l’effet des confinements, soit un des plus forts reculs en Europe.
Le gouvernement table lui sur une croissance de 6% Pour 2021, alors que l’OCDE évoque 5,9% de croissance du PIB.