Centrafrique: des soldats français objets d’une enquête judiciaire

Des soldats français, inculpés d’avoir aidé un chef de milice de Bangui, ont fait l’objet d’une enquête judiciaire en Centrafrique, a indiqué le procureur général centrafricain, Eric Didier Tambo.

L’enquête se rapporte à "l’attaque terroriste" du 1er mai visant une église à Bangui, Notre Dame de Fatima, a précisé M. Tambo dans un communiqué. La fusillade dans l’église avait entraîné 26 morts, dont un prêtre.

Selon M. Tambo, cette fusillade est une "attaque terroriste" commise par les hommes de Nimery Matar Djamous, alias Force, chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 à Bangui.

Une version contestée par plusieurs témoignages affirme que l’objectif des miliciens du PK5 était d’atteindre les forces de l’ordre qui s’étaient réfugiées à l’intérieur au cours d’une fusillade, et non l’église en tant que telle.

Le procureur a fait savoir que Force fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt et annonce que des mandats d’arrêt internationaux allaient être lancés contre deux Français accusés d’avoir "aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme" visant "l’église Fatima".

Ces Français, Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin, sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations que Force, à savoir "acte de terrorisme, assassinats, rébellion, incitation à la haine".

"Des commissions rogatoires internationales seront adressées aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels", ajoute le communiqué, sans préciser quels étaient ces pays.

Le procureur a assuré que la justice détient des "preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores)" contre les deux hommes.

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