Capture du carbone: un premier projet d’envergure mondiale au Canada

Un projet de capture et de stockage du dioxyde de carbone (CO2), présenté comme le premier d’envergure dans le monde, sera inauguré jeudi dans une centrale thermique au charbon de l’Ouest canadien, selon son promoteur, la société publique SaskPower, et l’Agence internationale de l’énergie.

S’il est concluant, ce projet de 1,4 milliard de dollars canadiens (993 millions d’euros) pourrait susciter un nouvel intérêt pour l’utilisation du charbon à des fins de production d’électricité, au moment où plusieurs pays ferment leurs vieilles centrales polluantes, mises au banc des accusés du réchauffement climatique.

L’inauguration de cette centrale à Estevan, dans le sud de la Saskatchewan, représente "une étape historique" dans les efforts pour réduire les émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre produit par l’activité humaine, s’est félicitée l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un communiqué.

L’ancienne centrale "Boundary Dam", d’une capacité de 110 MW, a été équipée d’une technologie permettant de capter le CO2 s’échappant des fumées et de le stocker sous terre ou de l’injecter dans des champs pétroliers matures pour faire remonter l’or noir.

Pour l’AIE, sans cette technologie, les deux tiers des réserves mondiales de pétrole récupérables ne pourraient être commercialisées, au risque sinon de dépasser le seuil de 2°C fixé par la communauté internationale pour éviter des impacts catastrophiques dans de nombreuses régions du globe.

La combustion du charbon est à l’origine de 40% de l’électricité produite dans le monde, selon SaskPower. Mail il est aussi responsable de près de 30% des émissions de gaz à effet de serre, précise l’AIE.

La société publique de la Saskatchewan possède trois centrales au charbon qui produisent près de la moitié de l’électricité de la province, mais génère aussi 70% de ses émissions de gaz à effet de serre.

Le projet de la centrale "Boundary Dam" doit permettre de capter un million de tonnes de dioxyde de carbone par année, soit l’équivalent de retirer 250.000 voitures de la circulation, précise SaskPower.

Des projets semblables sont en voie de réalisation ailleurs au Canada, aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et en Australie.

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