Les militaires ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement.
Auparavant, le porte-parole du gouvernement burkinabé, Lionel Bilgo, avait annoncé que la situation au Burkina Faso où des tirs ont été entendus et des soldats ont pris position vendredi sur de grands axes de la capitale Ouagadougou, est liée à « une crise interne à l’armée ».
« C’est une crise interne à l’armée, les échanges se poursuivent pour un dénouement sans écueil », avait affirmé M. Bilgo, cité par des médias.
Pour sa part, le président Damiba avait invité les populations « à observer la plus grande prudence et à rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux »
Le 24 janvier dernier, Damiba avait renversé l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré par un coup d’Etat.
Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, principalement dans le nord et l’est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Depuis l’an dernier, le Burkina est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021, selon l’ONG Acled.
Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.