Alain Delon : « Je hais cette époque, je la vomis »
Dans une interview à « Paris Match », l’acteur mythique du « Guépard » se livre, désabusé. « La vie ne m’apporte plus grand-chose », explique-t-il.
Alain Delon affirme qu’il quittera « ce monde sans regret » dans une interview-bilan parue jeudi dans un numéro spécial de Paris Match consacré à ses 60 ans de carrière.
« Il y a ces êtres que je hais. Tout est faux, tout est faussé. Il n’y a plus de respect, plus de parole donnée. Il n’y a que l’argent qui compte. On entend parler de crimes à longueur de journée. Je sais que je quitterai ce monde sans regret », lance Alain Delon après être revenu sur sa carrière, le rapport difficile avec sa famille, les femmes qu’il a aimées et les amis qu’il a perdus.
« Presque tout le monde est mort », souligne l’acteur mythique du Guépard. Interrogé sur la place d’une femme dans sa vie aujourd’hui, l’acteur répond qu’il ne l’a « pas trouvée ». « Je ne dis pas qu’il n’y a pas de candidates. Il y en a dix, mais aucune pour le moment ne me convient pour finir ma vie. (…) Je pourrais épouser une femme si elle était prête à m’accompagner jusqu’à la fin », explique l’acteur.
Alain Delon précise également que le tournage de son « dernier film », prévu avec Patrice Leconte et où il doit partager l’affiche avec Juliette Binoche, « a pris du retard ». Et il « voudrait remonter sur les planches une dernière fois ». Le dernier long métrage avec Alain Delon remonte à 2008, avec Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann, dans le rôle tout en autodérision de Jules César. Au théâtre, l’acteur a été dernièrement à l’affiche d’Une journée ordinaire d’Éric Assous (2011 et 2013).