Washington a décidé de sanctionner sept hauts membres du gouvernement russe et des proches du président Vladimir Poutine qui ne pourront plus accéder à leurs avoirs aux Etats-Unis, tout en imposant des restrictions d’export contre plusieurs entités impliquées dans la production de l’agent biologique ayant servi à empoisonner Navalny, ont indiqué de hauts responsables américains lors d’une conférence de presse téléphonique.
Annoncées en parallèle à d’autres actions similaires de l’Union européenne, ces sanctions font suite à une évaluation de la communauté du renseignement américain qui a conclu avec un « niveau de confiance élevé » que des agents du Service fédéral de sécurité russe avaient utilisé l’agent neurotoxique Novichok pour empoisonner Navalny en août, ont précisé des responsables de l’administration Biden.
« Nous envoyons un signal clair à la Russie qu’il y a des conséquences à l’utilisation d’armes chimiques », a affirmé un haut responsable de l’administration américaine. La Russie a nié les accusations selon lesquelles elle serait à l’origine de l’attaque contre Navalny.
Ces sanctions sont les premières à viser Moscou depuis que Joe Biden est devenu président. Il avait annoncé un examen complet de la politique américaine envers la Russie, y compris les actions du Kremlin contre Navalny, l’ingérence dans les élections américaines, le piratage de Solar Winds et les primes offertes aux groupes liés aux talibans pour cibler les forces américaines en Afghanistan.
« Aujourd’hui est la première réponse de ce type, et il y en aura d’autres à venir », a relevé un responsable américain.
La Russie avait protesté contre d’éventuelles nouvelles sanctions occidentales contre Moscou, affirmant qu’elles n' »atteignent pas leurs objectifs ».