Le Maroc est en capacité de développer un secteur spatial civil (Elalamy)

Le Maroc est en capacité de développer un secteur spatial civil, a souligné, mercredi à Marrakech, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, M. Moulay Hafid Elalamy.

"Le Maroc s’intéresse fortement à ce secteur après avoir développé depuis quelques années un secteur aéronautique en pleine expansion", a-t-il ajouté à l’ouverture de la Conférence Globale de l’Espace "GLEC 2019".

Et M. Elalamy de noter que le Royaume a décidé de "façon stratégique" de s’investir dans le spatial civil, qui est en train de révolutionner le monde, relevant que le Maroc, qui s’est intéressé depuis quelques années à l’aéronautique est, aujourd’hui, réellement présent dans ce secteur, avec la présence dans le Royaume des trois constructeurs Bombardier, Airbus et Boeing, qui ont permis à un écosystème complet de se développer autour d’eux.

Ainsi, "nous avons l’intention de rentrer de plain-pied dans le spatial civil en travaillant avec toutes les parties prenantes et intéressées pour pouvoir jouer +une micro-partition+ dans cette mondialisation du spatial", a-t-il précisé.

Le président de la Fédération internationale d’astronautique (International Astronautical Federation-IAF), Jean-Yves Le Gall, a relevé, pour sa part, que les activités spatiales connaissent un changement majeur en raison des progrès technologiques, se félicitant de la création par l’IAF d’un portefeuille dédié aux pays émergents.

M. Le Gall a reconnu que plusieurs pays émergents ont accompli des progrès notables dans ce secteur, en tirant profit des nouvelles technologies, appelant à davantage de coopération et d’échange d’expériences pour réduire le fossé existant entre les pays développés et les pays en développement dans ce domaine.

De son côté, le Directeur général du Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS), Driss El Hadani, a indiqué que cette rencontre intervient dans un contexte international marqué par une forte transformation du secteur spatial sur les plans technologique, de la gouvernance et de la commercialisation, comme en témoigne la multiplication aussi bien des projets spatiaux nationaux que des initiatives internationales et régionales en matière de coopération et de coordination dans le domaine spatial.

La participation du CRTS à l’organisation de cette Conférence s’inscrit dans un processus de rencontres et de manifestations qui visent à traduire le progrès réalisé dans le domaine technologique, spatial ou en applications opérationnelles pour assurer une plus grande intégration de ces technologies dans les opérations de gestion des ressources et des programmes de développement socio-économique, a ajouté M. El Hadani, également président du comité local d’organisation de la GLEC 2019.

Quant à la vice-présidente de la GLEC, Pascale Ehrenfreund, elle a fait observer que cette Conférence représente une occasion pour les pays émergents de mettre en place une plateforme pour des programmes conjoints et une opportunité idoine devant permettre à ces pays d’être entièrement intégrés dans l’échiquier spatial.

Organisée conjointement par le CRTS et l’IAF, avec le soutien du Centre National Français d’Etudes Spatiales (CNES), la "GLEC 2019" est un événement important pour l’agenda des rencontres internationales dédiées au spatial qui constitue un rendez-vous incontournable de l’ensemble des acteurs mondiaux opérant dans ce domaine.

L’édition 2019 de la GLEC regroupe plus de 300 participants d’une cinquantaine de pays, dont notamment 30 Directeurs et Chefs d’Agences et Organisations spatiales, ainsi que de nombreux industriels, universitaires scientifiques et chercheurs nationaux et internationaux.

Etalé sur trois jours (24-26 avril), son programme est axé, au titre de cette édition marocaine, sur l’implication des pays émergents dans le domaine spatial. Il est ainsi prévu d’y débattre de thématiques portant particulièrement sur les avantages des technologies et des applications spatiales pour le développement socio-économique, l’élaboration des modèles financiers et ressources, l’industrie spatiale et le cadre juridique et modèles de gouvernance.

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