Compte tenu des évolutions récentes des technologies de l’IA, dont l’émergence des IA générique et générative, la version révisée des Principes aborde plus directement les enjeux propres à l’IA, en particulier ceux liés à la protection de la vie privée, aux droits de propriété intellectuelle, à la sécurité et à l’intégrité de l’information, indique l’OCDE dans un communiqué.
Les Principes, qui comptent désormais 47 Adhérents dont l’UE et dont la portée générale garantit l’applicabilité aux évolutions de l’IA dans le monde, jettent les bases de l’élaboration de cadres d’action pour gérer les risques et façonner les politiques en la matière. Première norme intergouvernementale dans le domaine de l’IA, ils visent à promouvoir le développement d’une IA innovante et digne de confiance, respectueuse des droits humains et des valeurs démocratiques, précise-t-on.
L’Observatoire OCDE des politiques relatives à l’IA, qui permet de suivre les évolutions depuis l’adoption des Principes en 2019, montre que les investissements de capital-risque dans les start-ups de l’IA générative ont été multipliés par neuf, que la demande de compétences en IA a augmenté de 130 % et que la part des grandes entreprises qui utilisent l’IA a en moyenne, dans la zone OCDE, presque doublé pour devenir plus de quatre fois supérieure à celle des structures de plus petite taille.
Dans le même temps, l’IA a fait l’objet d’une attention et d’efforts importants de la part des pouvoirs publics. Pour preuve, on dénombre plus de 1 000 initiatives, dans quelque 70 pays et territoires.
L’OCDE estime qu’il devient impératif d’élaborer et de déployer des systèmes d’IA à même de stimuler la productivité, d’accélérer la recherche scientifique, de favoriser la durabilité environnementale et d’améliorer les soins de santé et l’éducation, tout en respectant les droits humains et les valeurs démocratiques.
Pour autant, les risques qui pèsent notamment sur la protection de la vie privée, la sécurité, l’équité et le bien-être progressent à une vitesse et une échelle sans précédent, et se matérialisent par la persistance des biais et discriminations, la production et la diffusion de la mésinformation et de la désinformation, et la distorsion du débat public et des marchés.
Selon le communiqué, les principales modifications apportées pour faire en sorte que les Principes restent pertinents, solides et adaptés ont pour objet notamment de traiter des problématiques de sécurité, de mentionner l’importance croissante de lutter contre la mésinformation et la désinformation et de préserver l’intégrité de l’information dans le cadre de l’IA générative.