"Je demande qu’il y ait des sanctions contre les pays de la liste noire", a-t-il déclaré lundi sur France 2, souhaitant "que les fonds du budget de l’UE ou des banques publiques européennes (…) ne transitent pas par les circuits financiers de pays qui sont considérés comme des paradis fiscaux".
Les banques publiques européennes concernées sont la BEI (Banque européenne d’investissement) et la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), a-t-il précisé. "Nous allons le proposer dans les semaines qui viennent", a-t-il dit.
Le 23 janvier, l’Union Européenne a retiré huit des 17 pays de la liste noire des paradis fiscaux, moins de deux mois après l’avoir établie, au grand dam des ONG. Ces pays sont passés sur une liste grise de pays qui ont pris des engagements de bonne conduite en matière fiscale.
"Je demande aux ministres des Finances (ndlr: de l’UE) de rendre publics et transparents tous les engagements pris", a répété M. Moscovici, pour qui "la transparence est la mère de toutes les luttes contre la fraude et l’évasion fiscales".
La liste noire de l’UE, adoptée le 5 décembre 2017, –une première dans son histoire– ne contient plus que neuf pays: Bahreïn, Guam, les Iles Marshall, la Namibie, les Palaos, Samoa, les Samoa américaines, Sainte Lucie ainsi que Trinité et Tobago.
Les huit pays retirés de la liste noire et placés sur la liste grise sont le Panama, la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, Grenade et La Barbade.
Atlasinfo avec afp