Vladimir Poutine réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Russie

Avec un score dépassant 75% selon des résultats encore partiels, il est conforté comme l’homme incontournable du pays, qu’il a replacé au premier rang sur la scène internationale au prix d’un climat de Guerre froide.

Alimentée par le conflit syrien, la crise ukrainienne ou les accusations d’ingérence russe dans l’élection de Donald Trump, la confrontation Est-Ouest s’est encore accentuée depuis que Londres accuse Moscou d’avoir empoisonné un ex-espion russe au Royaume-Uni, ce que Vladimir Poutine a qualifié dimanche de "grand n’importe quoi".

Après dépouillement de 72,9% des bulletins, le président russe a obtenu 75,9% des suffrages, bien plus que les 63,6% obtenus en 2012. Il devance le candidat du Parti communiste Pavel Groudinine, qui ne récolterait que 12,5% des voix, devant l’ultranationaliste Vladimir Jirinovski (6%) et la journaliste proche de l’opposition libérale, Ksénia Sobtchak (1,4%)

Devant des centaines de partisans réunis à deux pas du Kremlin, celui qui restera au pouvoir jusqu’en 2024, année où il fêtera ses 72 ans, a remercié les Russes et dit voir dans cette large victoire "la confiance et l’espoir de notre peuple".

"Nous allons travailler tout aussi dur, d’une manière tout autant responsable et efficace", a-t-il ajouté, voyant dans sa victoire "la reconnaissance du fait que beaucoup de choses ont été faites dans des conditions très difficiles".

Le taux de participation était de presque 60% à 15H00 GMT, selon la Commission électorale, présageant un chiffre définitif décevant par rapport à 2012 (65%) et aux efforts déployés par le Kremlin pour mobiliser des électeurs et mobiliser une élection dont l’issue ne faisait aucun doute.

L’opposition, et en premier lieu l’adversaire le plus acharné du pouvoir Alexeï Navalny, interdit de participation et qui avait appelé au boycott, ont accusé les autorités d’avoir gonflé le taux de participation grâce à de nombreuses fraudes, en bourrant les urnes ou en organisant le transport massif d’électeurs vers les bureaux de vote.

"La victoire de Poutine avec plus de 70% (des voix) a été décidée d’avance", a expliqué à la presse l’opposant, qui a prévenu qu’il continuerait à appeler à des manifestations, "seul moyen de mener une lutte politique en Russie".

Après le vote, son coordinateur de campagne, Ivan Jdanov, a estimé que le boycott auquel il avait appelé "a eu du succès. Le taux de participation est plus bas que la dernière fois en dépit de tout ce qu’ils ont fait".

L’ONG Golos, spécialisée dans la surveillance des élections, a dressé sur son site internet une carte des fraudes faisant état de plus de 2.700 irrégularités, tels que bourrages d’urnes, votes multiples ou entraves au travail des observateurs.

La présidente de la Commission électorale, Ella Pamfilova, a estimé pour sa part que les irrégularités constatées "ont été relativement modestes", ajoutant que le scrutin avait été transparent.

Atlasinfo avec afp

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