Cette élégante femme de 47 ans, style classique et cheveux châtain, dit que « non, bien sûr » elle ne l’avait pas prévu, quand elle a rencontré pour la première fois François Hollande il y a 23 ans. Et sa nouvelle fonction, elle admet ne pas en avoir une idée déterminée. « Je n’ai pas trouvé l’école de première dame de France », expliquait-elle en janvier à la télévision Canal +.
Mais cette journaliste, compagne d’un président qui se veut « normal », sait une chose : elle n’abandonnera pas son métier en mettant les pieds à l’Elysée. « Etre financièrement indépendante est pour moi fondamental », a-t-elle confié à la presse à plusieurs reprises.
Longtemps, Valérie Trierweiler, issue d’un milieu modeste – père invalide, mère ouvreuse dans une patinoire de province à Angers (ouest), cinq frères et soeurs – est restée inconnue du grand public.
Mais pas du monde politique : pendant plus de 20 ans, depuis qu’elle a décroché un diplôme en sciences politiques à la Sorbonne, elle a couvert la vie politique française pour l’hebdomadaire Paris Match.
C’est là que la jeune Valérie Massonneau rencontrera celui dont elle porte encore le nom, Denis Trierweiler, collaborateur occasionnel du magazine et surtout traducteur des philosophes allemands avec qui elle aura trois garçons. Les interviews d’hommes politiques, elle les fera aussi à partir de 2005 sur la chaîne de télévision privée Direct 8.
« Le pouvoir, je l’ai approché tôt lorsque j’ai commencé mon métier de journaliste politique. Ca ne m’a jamais impressionnée », expliquait-elle fin avril au magazine people Gala.
C’est en octobre 2010 qu’elle sort de l’ombre. « Valérie est la femme de ma vie », clame dans Gala François Hollande, alors ex-premier secrétaire du Parti socialiste en pleine traversée du désert. Cela fait plusieurs années déjà qu’ils sont ensemble.
Le grand amour avec François Hollande
Celle qui dira vivre avec François Hollande « le grand amour » pense alors pouvoir mener de front sa carrière de journaliste politique et sa nouvelle vie officialisée aux côtés du dirigeant socialiste.
La déclaration de candidature de son compagnon à la présidentielle chamboulera tout pour elle.
A l’automne 2011, pour raisons déontologiques, elle devra abandonner son émission politique à Direct 8 pour interviewer des stars du show-biz, puis sa participation à la « vie collective » de Paris Match.
Passer de « spectatrice engagée » à l’une des actrices de la campagne n’a pas été simple pour Valérie Trierweiler.
« Quel choc de se découvrir à la Une de son propre journal. Colère de découvrir l’utilisation de photos sans mon accord ni même être prévenue », s’indignait-elle le 8 mars sur Twitter. Ce jour-là, son employeur, publiait un dossier intitulé : « L’atout charme de François Hollande, Naissance de leur amour. Récit ».
Elle doit aussi composer avec la présence politiquement imposante de Ségolène Royal, candidate socialiste malheureuse en 2007 et surtout ancienne compagne de François Hollande et mère de ses quatre enfants.
Discrète, Valérie Trierweiler n’a pas pour autant la réputation d’être effacée. « On me dit parfois froide. C’est plutôt une forme de réserve. Je n’ai pas de désir particulier de me mettre en avant (…) J’ai du caractère depuis toujours. Je suis franche et j’aime qu’on le soit avec moi », disait-elle à Gala.
La journaliste, qui disposait d’un bureau au QG de campagne de son compagnon, dit donner son avis sur la forme et sur le fond.
On lui attribue notamment le nouveau look de François Hollande qui, avant de briguer la présidence, a perdu dix kilos. « Je pense qu’il est libéré de beaucoup de choses », disait-elle sur Canal + alors qu’on lui demandait s’il avait changé à son contact.
La suite ? Elle s’imagine faire du journalisme « sans doute en dehors du périmètre français ». Son nouveau rôle ? « Je m’y adapterai ». Un mariage ? En tout cas « pas pour des questions de protocole », a déjà prévenu François Hollande.