Tirs dans un Thalys : les premières confidences d’Ayoub el-Khazzani

Le visage boursouflé par les coups portés par les deux militaires américains qui l’ont maîtrisé, Ayoub el-Khazzani apparaît «hagard» lorsqu’il entame sa première audition, vendredi soir, vers 23 h 30, quelques heures après l’attaque perpétrée dans le Thalys Amsterdam-Paris.

Vêtu d’un simple caleçon et d’une chemise d’hôpital, il a consenti à répondre aux premières questions des enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) avant de se murer dans le silence.

Assisté d’un traducteur, ce jeune Marocain de 26 ans, qui s’exprime exclusivement en arabe mais comprend quelques mots de français, a confié son «extrême surprise» de voir l’ampleur prise par les faits qui lui sont reprochés.

«Il ne comprend pas pourquoi cette histoire a pris une telle ampleur, relate son avocate. Lui dit avoir voulu rançonner les passagers de ce Thalys et rien d’autre. Il nie toute dimension terroriste à son geste. Cela le ferait presque rigoler… »

«D’emblée, poursuit-elle, il a décliné son identité et celles de ses parents. Il a dit avoir trouvé ce fusil Kalachnikov, son pistolet Luger et un téléphone portable dans une valise, abandonnée dans un parc, près de la gare de Bruxelles en Belgique où il avait pris l’habitude de dormir. Il est sans domicile fixe depuis qu’il s’est fait voler ses papiers à Bruxelles. Il a notamment travaillé comme peintre en bâtiment en Espagne, où il a aussi été condamné à deux reprises pour trafic de drogue en 2013.»

« Au cours des six derniers mois, rapporte l’avocate, il raconte avoir voyagé en Espagne, à Andorre, en Belgique, en Autriche, en Allemagne et avoir fait un passage en France, mais sans préciser le lieu où il a séjourné. En revanche, il a contesté s’être rendu en Turquie et encore plus en Syrie».

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