Sarkozy pour des « centres de rétention » en Afrique du Nord, Serbie ou Bulgarie

Nicolas Sarkozy s’est prononcé samedi à La Baule (Loire-Atlantique) pour des « centres de rétention » en Afrique du Nord, en Serbie ou en Bulgarie, ce qui permettrait d’accorder ou non le statut de réfugié politique aux migrants « avant qu’ils ne traversent la Méditerranée » ou n’entrent dans l’espace Schengen.

M. Sarkozy, qui clôturait l’université d’été des Républicains des Pays de la Loire, a également réaffirmé la nécessité d’un "Schengen II", dont "la condition préalable" serait que tous ses États membres aient "la même politique migratoire". "Je ne crois pas à une réforme de Schengen. Il faut refonder Schengen et l’Europe", a-t-il dit.

"Le statut de réfugié politique fait partie de l’identité nationale française", et "c’est justement pour ça que nous ne voulons plus de fraude au statut de réfugié politique", a-t-il ajouté.

Selon M. Sarkozy, "le statut de réfugié politique doit être refusé ou accordé avant que la mer Méditerranée ne soit traversée" car "après c’est trop tard!" Il a préconisé des "centres de rétention dans les pays d’Afrique du Nord qui le voudraient, ou en Serbie et en Bulgarie, des pays qui ne sont pas dans Schengen".

"On dit +oui+ ou on dit +non+ (au statut de réfugié politique, ndlr), mais on n’aurait pas ainsi le drame de la Méditerranée", a-t-il souligné.

Les autres ténors des Républicains présents à La Baule ont aussi appelé à "ne pas confondre les migrants économiques et les réfugiés".

"L’Europe est aujourd’hui tétanisée et divisée. La France doit prendre sa part de misère, mais pas toute la misère. Sinon, il y a risques de véritables séismes politiques et économiques", a mis en garde Alain Juppé.
Selon lui, "il faut reprendre le contrôle de la situation. François Hollande et Angela Merkel proposent d’organiser des centres d’accueil d’urgence en Italie et en Grèce pour distinguer les demandeurs d’asile et les migrants économiques des réfugiés. Faisons-le (…) Des hommes et des femmes viennent de pays où ils ne sont pas persécutés et ne sont pas fondés à demander le droit d’asile", a-t-il argué.

"Nous avons le devoir de protéger les hommes, les femmes et les enfants qui fuient les massacres en Syrie, sinon nous ne serions pas dignes de notre héritage chrétien, nous ne serions pas dignes de la civilisation européenne dont nous nous réclamons", a affirmé de son côté François Fillon.

Il faut "organiser des lieux d’accueil dans les pays proches des zones de guerres. Traiter sur place les demandes d’asiles" mais, "en contrepartie, être intraitable avec les faux réfugiés, avec les migrants économiques que nous ne pouvons pas recevoir parce que nous n’en n’avons pas les moyens", a-t-il poursuivi.

"Il ne faut pas confondre les réfugiés et le reste des migrants", a lancé Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Il faut écarter le cynisme du FN et l’angélisme de la gauche", a enfin déclaré Bruno Retailleau, tête de liste dans les Pays de la Loire pour les élections régionales de décembre.

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