Mausolées Tombouctou : ouverture le 22 août du procès à la CPI d’un jihadiste malien
La Cour pénale internationale (CPI) a fixé au 22 août le début du procès d’un jihadiste malien, qui a l’intention de plaider coupable de participation à la destruction de mausolées du Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou, au Mali, a-t-elle indiqué.
Les procédures à l’encontre de ce dirigeant du groupe jihadiste Ansar Dine à Tombouctou (nord-ouest du Mali) au moment des faits en 2012 sont par ailleurs les premières pour destruction de biens culturels.
Le jihadiste va demander pardon à ses compatriotes: il "veut être honnête avec lui-même et veut admettre les actes qu’il a commis", a affirmé la semaine dernière son avocat, Mohamed Aouini, lors d’une audience devant les juges de la CPI, basée à La Haye, soulignant que son client se considère comme "un musulman qui croit en la justice".
La CPI a reçu trois demandes de participation aux procédures de la part de victimes, qui en recevront ou non l’autorisation à un stade ultérieur.
La destruction ou le saccage, à coups de pioche, de houe et de burin, à l’été 2012, de quatorze mausolées de saints musulmans Tombouctou par les jihadistes qui contrôlaient alors le nord du Mali au nom de la lutte contre "l’idolâtrie" avait provoqué l’indignation à travers le monde.
Les faits qui sont reprochés à M. Al Faqi Al Mahdi portent sur la destruction partielle ou totale de neuf mausolées et de la porte d’une des plus importantes mosquées de Tombouctou, Sidi Yahia, entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.
(Source AFP)