Les 987 personnes sondées les 16 et 17 octobre sur cette question se disent en effet, pour 53% d’entre elles, opposées à "la production d’énergie par des centrales nucléaires", dont 19% y sont "tout à fait opposées", selon un sondage Odoxa réalisé pour le compte du magazine économique Challenges.
Il y a cinq ans, en septembre 2013, un sondage BVA réalisé pour le compte du journal Le Parisien avait révélé que plus des deux tiers (67%) des Français étaient encore favorables à l’atome.
Interrogées sur la meilleure façon de parvenir à l’objectif que s’est tracé le gouvernement actuel pour faire passer la part de l’électricité d’origine nucléaire en France de 75% à 50%, plus de sept personnes sondées sur dix (71%) sont d’avis "d’attendre la fin de vie des centrales, sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire, quitte à ce que cela prenne plus de temps".
Seuls 28% des personnes interrogées souhaitent tendre "le plus vite possible vers cet objectif, quitte à rendre plus cher le coût de l’électricité".
L’Elysée a annoncé mercredi que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), feuille de route de l’Etat en la matière pour les dix prochaines années, était en phase de "finalisation" et serait dévoilée "à l’automne".
Le gouvernement a plusieurs fois reporté la présentation de ce texte censé dicter la politique de la France par filières de production et préciser notamment l’avenir des centrales nucléaires d’EDF (Groupe Electricité de France).