Le jihadiste français Tyler Vilus renvoyé aux assises pour meurtre

Le jihadiste français Tyler Vilus, arrêté en 2015 après plusieurs années passées en Syrie, a été renvoyé devant les assises par un juge d’instruction, notamment pour meurtre, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de France Inter.

Il devrait être jugé pour "meurtre en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste", "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "direction d’une association de malfaiteurs terroriste criminelle", selon la source judiciaire.

Cet homme de 29 ans, fils de Christine Rivière surnommée "Mamie jihad", a fait appel de ce renvoi et il appartient donc désormais à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris de statuer sur la tenue d’un éventuel procès, a-t-elle ajouté.

Tyler Vilus présente un profil rare parmi les revenants.

En effet, il s’agit du premier à être renvoyé devant les assises pour un assassinat en zone irako-syrienne, apparaissant en 2015 sur la vidéo d’un double meurtre, sans être toutefois le bourreau, et il est aussi accusé d’avoir dirigé sur place un groupe de combattants.

Après avoir rejoint la Syrie en octobre 2012, il avait été interpellé en Turquie en juillet 2015, alors qu’il était en possession d’un passeport suédois authentique.

Décrit par les enquêteurs comme "un combattant très actif au sein de l’organisation Etat islamique", il avait notamment proféré sur les réseaux sociaux des "menaces" envers la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), selon des documents dont l’AFP a eu connaissance.

Ils le soupçonnent également d’avoir "tenté de revenir sur le sol français en vue de commettre une attaque".

Interrogé en mars 2019 par un juge d’instruction sur les attentats du 13-Novembre, il a reconnu avoir été en contact avec Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé de ces attaques, selon Le Parisien.

Il avait cependant nié avoir eu pour projet de commettre un attentat en Europe et n’a pas été mis en examen dans ce dossier.

Sa mère a été condamnée en juillet 2018 à dix ans de prison par la cour d’appel de Paris, pour association de malfaiteurs à visée terroriste mais aussi financement du terrorisme.

Convertie par son fils, presque immédiatement radicalisée, elle avait été interpellée en juillet 2014, alors qu’elle s’apprêtait à repartir en Syrie après trois précédents voyages.

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