Il s’agit de la première recherche à établir un lien direct entre le degré de sévérité des problèmes d’érection et le risque d’être hospitalisé pour des problèmes cardiovasculaires ou de décéder prématurément, soulignent les auteurs de ces travaux parus dans la revue américaine PLOS Medecine.
"Le risque de développement de maladies cardiovasculaires et de décès prématuré augmente en fonction du degré de sévérité du dysfonctionnement de l’érection chez les hommes avec ou sans antécédent cardiovasculaire", explique la professeur et l’une des principaux auteurs de l’étude, Emily Banks, de l’Australian National University.
"Les résultats de cette étude nous indiquent que tout homme souffrant de problème d’érection léger, modéré ou sévère doit consulter un médecin sans attendre et insister pour avoir des examens cardiaques", insiste le Dr Rob Grenfell, un responsable de l’institut australien Heart Foundation Cardiovascular Health.
Les auteurs ont examiné les registres de soins hospitaliers et des décès dans un groupe de 95.000 hommes âgés de 45 ans et plus.
Les participants, qui ont également répondu à un questionnaire sur leur santé et leur mode de vie, ont été suivis pendant trois ans.
Durant cette étude, les chercheurs ont enregistré 7.855 hospitalisations pour des maladies cardiovasculaires ainsi que 2.304 décès.
"Nous avons déterminé dans cette recherche qu’un dysfonctionnement de l’érection est lié à un plus grand risque de crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque, de maladie vasculaire et de problème électrique du coeur", précise Emily Banks.
Les problèmes d’érection sont fréquents: environ un homme sur cinq de 40 ans et plus fait part de dysfonctionnements modérés ou sévères de l’érection.