Khashoggi: le parquet turc recueille des témoignages d’employés du consulat saoudien (médias)

Le parquet turc a recueilli vendredi les témoignages d’employés turcs du consulat saoudien à Istanbul dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, ont rapporté les médias.

Au total 15 employés turcs du consulat ont été entendus, a précisé la chaîne privée NTV. Les autorités turques avaient fouillé cette semaine le consulat et la résidence du consul turc.

Les enquêteurs turcs ont par ailleurs procédé à des recherches dans une vaste forêt à Istanbul, des images de vidéosurveillance prises le 2 octobre, jour de la disparition de Jamal Khashoggi, ayant permis de voir au moins un véhicule muni de plaques diplomatiques y pénétrer après avoir quitté le consulat, selon les médias

Le journaliste n’a pas été revu depuis qu’il s’est rendu au consulat à Istanbul pour une démarche administrative et des responsables turcs affirment qu’il y a été assassiné par un commando spécialement envoyé de Ryad.

La presse turque, disant s’appuyer sur des enregistrements sonores réalisés sur place, publie depuis plusieurs jours des informations accablantes pour Ryad, selon lesquelles Jamal Khashoggi a été torturé et décapité dans le consulat dès le jour de sa disparition.

Pour le New York Times, la monarchie saoudienne pourrait faire porter le chapeau de l’affaire Khashoggi à un haut responsable des services de renseignement, le général Ahmed Assiri, qui est aussi est un conseiller de "MBS", le surnom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Mais la diffusion, jeudi, de nouvelles images retraçant les mouvements à Istanbul d’un officier des services de sécurité proche de Mohammed ben Salmane, a renforcé les soupçons sur une implication de Ryad au plus haut niveau dans la disparition de Jamal Khashoggi, un chroniqueur du Washington Post installé aux Etats-Unis depuis 2017 après être tombé en disgrâce à la cour royale d’Arabie.

Devant cette accumulation d’indices, le président américain, qui a d’abord cherché à ménager son allié saoudien, a pour la première fois admis jeudi que ce journaliste était très probablement mort, menaçant l’Arabie saoudite de "très graves" conséquences si sa responsabilité était avérée.

"Cela me semble bien être le cas. C’est très triste", a déclaré Donald Trump, interrogé jeudi sur le possible décès Jamal Khashoggi. "C’est mauvais, très mauvais", a-t-il ajouté.

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