Israël attaquera toute « implantation militaire » iranienne en Syrie (ministre)

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a averti jeudi que son pays s’en prendra à toute tentative d' »implantation militaire » iranienne en Syrie, après une attaque dans ce pays le 9 avril attribuée à l’Etat hébreu.

Dans un entretien à un site d’informations dirigé par un homme d’affaires saoudien, qui a déjà publié des interviews de responsables israéliens, M. Lieberman a également menacé de représailles l’Iran si ce pays attaquait Israël.

"S’ils (les Iraniens) attaquent Tel Aviv nous frapperons Téhéran", a-t-il affirmé au site Elaph.

Ces avertissements ont été lancés alors que M. Lieberman se trouve aux Etats-Unis où il doit s’entretenir avec le nouveau conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, et d’autres responsables américains au sujet de "l’expansion" iranienne au Moyen Orient, selon l’expression du ministère israélien de la Défense.

"Nous n’intervenons pas dans la guerre (en Syrie), nous n’y combattons pas, mais l’Iran tente d’y établir des bases pour nous attaquer à l’aide d’armes sophistiquées", a indiqué M. Lieberman.

"Je ne peux rester sans réagir lorsque je vois l’Iran aussi proche du (plateau du) Golan, soutenir le Hezbollah en Syrie et au Liban, tout en tentant de s’implanter en Syrie en vue d’attaquer Israël", a ajouté le ministre israélien.

Israël occupe depuis 1967 1.200 km² du plateau du Golan (nord-est), dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Quelque 510 km² sont restés sous contrôle syrien.

Selon M. Lieberman, "tout site dans lequel nous constatons une tentative iranienne de s’implanter militairement en Syrie sera attaqué. Nous ne permettrons pas que cela se produise quel qu’en soit le prix".

Tout en veillant à ne pas se laisser entraîner dans le conflit syrien, Israël a mené des attaques contre des positions du régime syrien ou des convois d’armes présentés comme provenant d’Iran et destinés au mouvement chiite libanais Hezbollah, qui soutient le président syrien Bachar al-Assad.

Les tensions se sont accentuées en février avec l’intrusion, selon Israël, d’un drone iranien dans son espace aérien et la première confrontation ouvertement déclarée entre Israël et l’Iran sur le théâtre syrien.

Une base aérienne située dans le centre de la Syrie a été la cible le 9 avril d’un raid que Damas et ses alliés ont attribué à Israël. Au moins 14 combattants prorégime, dont des Iraniens, ont été tués.

Les responsables israéliens ont refusé de confirmer la responsabilité de leur pays.

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