La Fondation de l’Islam de France juge «dangereux» de désigner «un nouvel antisémitisme musulman»

La Fondation de l’Islam de France a jugé «dangereux», par la voix de son président, Jean-Pierre Chevènement, de désigner «un nouvel antisémitisme musulman», mettant en garde contre les conséquences de «ce genre de généralisation abusive».

Publié dimanche dernier dans le journal Le Parisien, un manifeste «contre le nouvel antisémitisme» signé par 300 personnalités françaises pointe du doigt la «radicalisation islamiste» et sonne l’alarme contre une «épuration ethnique à bas bruit» dont serait victime la communauté juive en région parisienne.

«C’est ce genre de généralisation abusive qui contribue à la montée des tensions dans notre société et à créer un climat de guerre civile», a averti l’ancien ministre français de l’Intérieur dans un communiqué.

Créée en août 2016, la Fondation de l’Islam de France s’assigne pour objectifs de répondre «au défi de la connaissance», en l’occurrence à «rendre intelligible auprès du corps social le fait religieux musulman tel qu’il se présente aujourd’hui en France et dans le monde, à être un pont entre l’Islam et la République, à substituer l’amitié civique aux peurs réciproques, et à faire enfin que nos cinq millions de compatriotes de religion et de culture musulmane se sentent pleinement citoyens».

Réagissant également audit manifeste, l’Union des Mosquées de France (UMF) avait exprimé, elle aussi, sa profonde inquiétude face aux amalgames et aux multiples confusions contenus dans ce texte, rejetant l’association que celui-ci fait entre Islam, Musulmans et antisémitisme.

«L’UMF tout en réaffirmant avec force sa condamnation ferme et sans appel de l’antisémitisme, ne peut qu’exprimer sa profonde inquiétude face aux amalgames et aux multiples confusions ainsi qu’aux risques de division et de tension, entre les différentes composantes de notre peuple, que peut susciter la publication du texte intitulé +Manifeste contre le nouvel antisémitisme+», avait-elle indiqué notamment dans un communiqué.

Les signataires du manifeste, dont l’ex-président Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre Manuel Valls, le chanteur Charles Aznavour et l’acteur Gérard Depardieu, pressent aussi les autorités musulmanes de «frapper d’obsolescence» les versets du Coran qui appelleraient «au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants».

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