"Le Premier ministre a envoyé une lettre officielle au Parlement pour qu’il retire la confiance à Saleh Moutlak après les propos tenus récemment", a affirmé Ali Moussaoui, le conseiller de M. Maliki.
M. Moutlak avait affirmé lors d’une entretien à CNN que Washington laissait l’Irak "aux mains d’un dictateur qui ignore le partage du pouvoir, qui contrôle les forces de sécurité du pays et qui a arrêté des centaines de personnes ces dernières semaines".
Sur la télévision Babeliya, qui lui appartient, il avait affirmé: "Maliki est pire que Saddam Hussein car ce dernier était un bâtisseur alors Maliki n’a absolument rien fait".
Second groupe parlementaire avec 82 députés, derrière les 159 parlementaires de l’Alliance nationale, coalition des partis religieux chiites, Iraqiya a suspendu samedi sa participation au Parlement et dressé dans un communiqué un violent réquisitoire contre al-Maliki.
Il l’accuse notamment d’avoir "placé des chars et des véhicules blindés devant les résidences de dirigeants d’Iraqiya dans la Zone verte", secteur ultra-protégé dans le centre de Bagdad, où vivent les principaux chefs politiques du pays.
Cette décision est intervenue alors que les derniers soldats américains ont quitté l’Irak dimanche matin après près de neuf ans de présence.