Cette rencontre, tôt mardi matin, en marge d’un sommet régional dans la capitale philippine est venue renforcer la pression internationale sur la prix Nobel de la paix, qui s’entretiendra aussi mardi avec le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, lequel se rendra le lendemain en Birmanie.
"Le secrétaire général a souligné que des efforts accrus pour permettre un accès humanitaire, des retours volontaires et continus dans la sécurité et la dignité, ainsi qu’une vraie réconciliation entre communautés seraient essentiels", a annoncé l’ONU dans un communiqué résumant la teneur des propos du diplomate portugais.
Plus de 600.000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh en deux mois et demi.
Au nom du combat contre des rebelles rohingyas, l’armée birmane mène depuis fin août une campagne militaire dans l’Etat Rakhine, dans l’ouest du pays, poussant à l’exode les membres de la plus grande population apatride du monde. L’ONU dénonce une opération d’"épuration ethnique".
Ancienne icône du combat pour la démocratie, Aung San Suu Kyi a essuyé les foudres des organisations de défense des droits de l’Homme pour ne pas avoir défendu les Rohingyas ou condamné l’extrémisme antimusulman dans son pays.