Fusillade dans un temple sikh près de Milwaukee: les enquêteurs cherchent le mobile

Fusillade dans un temple sikh près de Milwaukee: les enquêteurs cherchent le mobile
Les enquêteurs américains s’efforçaient lundi de déterminer le mobile du tireur qui a ouvert le feu la veille sur les fidèles d’un temple sikh d’Oak Creek, dans la banlieue de Milwaukee (nord des Etats-Unis), faisant six morts. L’homme, identifié comme un ancien militaire, a été tué après avoir tiré sur un policier intervenant sur les lieux.

C’est la deuxième fusillade meurtrière aux Etats-Unis en moins d’un mois, après celle qui a fait 12 morts et 58 blessés le 20 juillet dans un cinéma d’Aurora, près de Denver (ouest).

Comme à Aurora, le mobile du tireur d’Oak Creek est pour le moment inexpliqué. Le FBI, la police fédérale américaine, "enquête pour savoir s’il s’agit d’un acte de terrorisme intérieur, néanmoins aucun mobile n’a été établi à l’heure actuelle", a déclaré une responsable de l’agence à Milwaukee, Teresa Carlson. Le tireur, selon des enquêteurs fédéraux, a agi seul et avait acquis son arme légalement.

D’après un responsable du parquet à Milwaukee, Greg Haanstad, le tireur est un ancien militaire âgé de 40 ans, Wade Michael Page, qui a servi dans l’armée de terre américaine de 1992 à 1998. Il a été affecté dans une unité en charge des "opérations psychologiques", visant notamment à influencer les populations étrangères. Un mouvement de défense des droits civiques, Southern Poverty Law Center, l’a décrit comme un militant d’extrême-droite, membre d’un groupe musical suprématiste blanc. Ces informations n’ont pas été confirmées dans l’immédiat par les enquêteurs.

Décrit par des témoins et fidèles du temple sikh comme un homme grand et chauve, le tireur agissait comme s’il avait un but précis et savait ce qu’il était en train de faire.

Selon le chef de la police de Greenfield, Bradley Wentlandt, les policiers ont été appelés au temple pour des coups de feu entendus vers 10h30 locales (15h30 gmt, 17h30 en France) alors que, d’après des témoins, des dizaines de personnes se rassemblaient pour un service religieux.

Satpal Kaleka, l’épouse du président du temple, Satwant Singh Kaleka, a vu le tireur entrer, selon leur neveu, Harpreet Singh. "Il n’a pas parlé, il a juste commencé à tirer", a-t-il dit. Le tireur a ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur un policier arrivé sur les lieux qui a riposté et l’a tué, selon Bradley Wentlandt.

Les policiers ont découvert les corps de deux victimes devant le temple et quatre autres à l’intérieur de l’édifice. Trois personnes, dont le policier, ont par ailleurs été gravement blessées.

"Nous n’avons jamais pensé que cela pourrait arriver à notre communauté", a déclaré Devendar Nagra, 48 ans, dont la soeur a échappé au tireur en se cachant. "Nous n’avons jamais fait de mal à personne".

En Inde, le Premier ministre Manmohan Singh, lui-même de confession sikh, s’est déclaré choqué et attristé par la fusillade.

"Que cet acte de violence insensé ait visé un lieu de pratique religieuse est particulièrement pénible", a-t-il déclaré, appelant les autorités américaines à prendre des mesures pour empêcher que de tels actes se reproduisent.

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