Le président français, qui sera accueilli par le Premier ministre grec Antonis Samaras à 11h30 (09h30 GMT), y apportera son message d’équilibre entre redressement budgétaire et préservation de la croissance, qui s’est jusqu’à présent heurté à la méfiance de ses partenaires allemands, une orientation qu’il espère faire accepter aux Européens pour son propre pays.
La Grèce a une nouvelle fois évité la faillite en décembre grâce au soutien financier de l’Europe et du Fonds monétaire international et l’idée d’une explosion imminente de la zone euro est aujourd’hui écartée par les marchés financiers.
Mais en attendant que les gains de compétitivité réalisés au prix de réformes lourdes et de baisses des salaires se transforment en bénéfices économiques, le pays se dirige vers une sixième année de récession et le chômage poursuit son envolée.
A 27% de la population active, il est déjà plus élevé en Grèce que dans tous les autres pays de la zone euro, et les économistes prévoient que les destructions d’emplois vont se poursuivre, certains prévoyant un taux de chômage à 30%.
L’économie devrait quant à elle se contracter de 4,5% cette année, après un recul d’environ 6,5% l’an dernier, ce qui porterait à près d’un quart la baisse du produit intérieur brut du pays depuis le début de la récession en 2008.
"En Grèce, les sacrifices demandés à la population ont été plus douloureux qu’ailleurs. L’assainissement des finances publiques est nécessaire mais ne peut suffire", déclare François Hollande dans un entretien au quotidien Ta Nea publié lundi.