Un geste dramatique encore inexpliqué. Peu avant 19 heures vendredi soir, un jeune homme a fait irruption dans la mosquée Annour d’Arras, dans le Pas-de-Calais, muni d’une batte en bois avec laquelle il s’en est pris à deux fidèles. L’un d’eux, un homme âgé de 73 ans, est mort sous les coups. L’autre a été grièvement blessé à la tête et son pronostic vital était engagé, de source proche de l’enquête. Enfin trois autres personnes ont été légèrement blessées à l’extérieur du lieu de culte, dont une femme ayant fait un malaise.
De mère française et de père kabyle, l’agresseur de 32 ans a été arrêté peu après les faits. Selon Abdelkader Assouedj, représentant régional de la Fédération de la Grande Mosquée de Paris, il était venu plus tôt dans la journée, pour la prière du vendredi et "il avait eu une attitude anormale pendant la prière et on lui avait demandé de ne plus revenir», a expliqué le responsable musulman, citant des témoignages de fidèles.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, chargé des Cultes, a rapidement réagi vendredi soir. «Mes sentiments en apprenant ce drame survenu à la mosquée d’Arras, ce sont des sentiments de très grande émotion. D’abord parce qu’il s’agit d’un acte d’une sauvagerie inouïe et ensuite parce qu’un assassinat dans un lieu de culte est particulièrement répugnant», a-t-il déclaré. Le ministre a fait «part à toute la communauté musulmane d’Arras et plus généralement à la communauté musulmane de France de l’indignation du gouvernement».