Femmes de policiers en tête du cortège, quelque 200 personnes ont défilé dans la capitale, dans le quartier des Invalides, a constaté une journaliste de l’AFP. Un mannequin représentant un policier était dressé sur une voiture, une cible placée dans le dos, et des manifestants scandaient des slogans comme "Assez, assez de policiers brûlés !".
Née après l’attaque aux cocktails Molotov contre des policiers gravement blessés le 8 octobre 2016 à Viry-Châtillon (Essonne), la fronde parmi les policiers avait duré plusieurs semaines, avec des manifestations nocturnes à travers la France. Organisée grâce aux réseaux sociaux et sans les syndicats, elle était inédite par son ampleur.
Il s’agit d’alerter sur "nos conditions de travail avec des véhicules hors d’âge, des lourdeurs procédurales…", a expliqué Tom, vice-président de l’Union nationale des policiers indépendants (UPNI), l’une des trois associations qui ont appelé à manifester.
L’UPNI a présenté samedi un album photo compilant des clichés réunis dans le cadre d’un "concours photo" lancé pour dénoncer la vétusté des équipements dans la police. "Le commissariat de Coulommiers (Seine-et-Marne) a +gagné+", a indiqué le vice-président de l’association.
Une camionnette sans portières à Clichy-sous-Bois, des journaux colmatant des tuyaux dans des sanitaires à Aix-en-Provence, des vitres cassées à Lyon ou encore des seaux pour récupérer l’eau de pluie: l’album photo, que l’UPNI compte envoyer la semaine prochaine au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, dresse un constat accablant des conditions de travail pour certains fonctionnaires de police.
AFP