Djibouti: le président Guelleh réélu avec 86% des voix

Le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh a été réélu vendredi au premier tour de la présidentielle avec 86,68% des voix, selon des résultats communiqués samedi par le ministre de l’Intérieur Hassan Omar Mohamed.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed avait annoncé la victoire de M. Guelleh pour un quatrième mandat de cinq ans sur la base de résultats partiels et sans donner de score.

"Le peuple djiboutien a décidé de me confier à nouveau la plus haute charge de l’Etat (…) J’ai compris son espérance et je vais me remettre au travail dès demain pour prendre à bras le corps les défis que nous posent le chômage et le mal-logement", a déclaré le président réélu dans une allocution diffusée samedi à la télévision.

"Cette victoire sans appel est la vôtre. C’est celle de la jeunesse. C’est d’un peuple libre, d’une nation sereine, forte de ses valeurs, enracinée dans son histoire et sa culture", a-t-il ajouté.

M. Guelleh, 68 ans, faisait face à cinq candidats. Le principal candidat d’opposition Omar Elmi Khaireh arrive en deuxième position avec seulement 7,32% des voix.

Les quatre autres sont loin derrière: Mohamed Daoud Chehem (opposition) avec 2,28%, Mohamed Moussa Ali (indépendant), 1,53%, Hassan Idriss Ahmed (indépendant), 1,39 %, et Djama Abdourahman Djama (indépendant) 0,79% des voix, selon les résultats officiels.

Le taux de participation a atteint 68%. Vendredi, à Djibouti-ville, les électeurs ont pourtant semblé boudé les urnes et la commission électorale avait même décidé, devant la faible participation constatée dans la journée, de prolonger d’une heure les opérations de vote.

Djibouti, ancienne colonie française où plusieurs grandes puissances (Etats-Unis, France, Japon et bientôt la Chine) disposent de bases militaires pour profiter de son positionnement stratégique entre l’océan Indien et le canal de Suez, n’a connu que deux présidents depuis son indépendance en 1977.

Le président Guelleh entend incarner la stabilité et fait valoir la nécessité pour Djibouti de poursuivre sa politique de grands travaux (ports, chemins de fer, oléoducs, gazoducs…), largement financés par la Chine.

Ces projets favorisent la croissance économique (6% en 2014, selon la Banque mondiale) mais la population n’en profite pas. Le taux de chômage avoisine les 60%, et 79,4% des Djiboutiens vivent en-dessous du seuil de pauvreté relative.

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