Dialogue 5+5: plaidoyer pour une gestion novatrice et responsable de la migration et la mobilité (Déclaration)
Les ministres des Affaires Étrangères des pays de la Méditerranée Occidentale ont appelé, lundi à Marrakech, à la nécessité d’œuvrer de concert et dans un esprit de partenariat pour une gestion efficace, novatrice, responsable et mutuellement bénéfique de la migration et la mobilité.
Dans la Déclaration finale ayant sanctionné les travaux de la 8-ème Conférence ministérielle du Dialogue 5+5 sur la Migration et le Développement, tenue les 01 et 02 mars dans la cité ocre, les ministres ont réaffirmé leur volonté commune de continuer à travailler sur la base d’une approche globale, concertée et équilibrée du Dialogue en matière de traitement de la problématique migratoire, basée sur la responsabilité équitablement partagée et la solidarité agissante, en vue d’une meilleure gestion des flux migratoires.
Ils ont également mis en avant la nécessité de mettre en place un espace régional de dialogue et de coopération en matière de migration et de développement qui peut contribuer à la dynamique internationale dans le domaine de la migration.
Soulignant l’importance de valoriser les apports positifs de la migration pour les pays des deux rives de la Méditerranée et de promouvoir les valeurs du respect mutuel, de la tolérance et du vivre-ensemble en paix, ils se sont engagés à utiliser tous les leviers, dont ils disposent, pour relever ce défi en s’appuyant sur les principes de responsabilité partagée, de solidarité agissante et de confiance mutuelle.
A cette occasion, les ministres ont réaffirmé leur attachement au « Dialogue 5+5 » en tant que cadre fondamental de la coopération euro-méditerranéenne, représentant un modèle de partenariat Nord-Sud, ayant démontré son efficience et son utilité pour consolider les liens entre les deux rives de la Méditerranée Occidentale.
Dans le premier axe portant sur « les politiques en matière de migration », ils ont souligné la nécessité de la mise en place de politiques nationales globales et intégrées en matière migratoire qui appréhendent cette question selon une approche à la fois ambitieuse et réaliste en accordant une place importante à la dimension humaine.
S’agissant de « la mobilité et la migration régulière« , les ministres ont reconnu l’importance que revêt la question de la facilitation de la délivrance des visas et se sont engagés à intensifier leur dialogue et leur coopération pour la simplification des procédures y afférentes et le renforcement des aspects de la sécurité des outils informatiques utilisés dans ce cadre et encouragent la mobilité, notamment des acteurs scientifiques, économiques, culturels et autres qui contribuent au renforcement de la coopération en Méditerranée Occidentale dans l’intérêt de tous et dans le respect des règles en vigueur.
Concernant le volet « migration et développement« , les ministres ont réaffirmé leur volonté commune visant à traiter les causes profondes du phénomène migratoire entre les pays d’origine, de transit et d’accueil, dans un esprit d’équité, de responsabilité partagée et de solidarité agissante.
En matière d' »intégration des migrants« , les ministres ont salué les efforts menés pour assurer une intégration paisible et harmonieuse des migrants en situation régulière dans leurs pays d’accueil, dans le respect des lois nationales. Ils ont souligné également la nécessité de renforcer la coopération dans ce domaine afin d’optimiser les politiques d’intégration et de mettre en place les mécanismes et outils nécessaires, en s’inspirant des meilleures pratiques aux niveaux régional et international.
Ils ont de même mis l’accent sur l’importance d’œuvrer pour assurer un traitement équitable aux migrants en situation régulière dans leur pays d’accueil, préserver leur dignité et assurer le respect des droits de l’homme, notamment, en ce qui concerne la lutte contre toutes les formes de discriminations, le racisme et la xénophobie.
S’agissant de l’axe relatif à « la migration irrégulière, trafic des migrants et traite des êtres humains« , les ministres ont réaffirmé l’intérêt qu’ils attachent à la coopération et aux échanges d’informations dans le domaine de la lutte contre les réseaux de traite des personnes et de trafic des migrants et de la fraude documentaire, soulignant la nécessité de coordonner leur action en matière de prévention et de réduction de la migration irrégulière, à travers une coopération renforcée entre les acteurs étatiques compétents.