Des séparatistes catalans devant la justice, espérant sortir de prison

Les dix dirigeants indépendantistes catalans en détention depuis un mois comparaissent à nouveau vendredi devant la justice espagnole avec l’espoir d’être remis en liberté et de pouvoir donc participer à la campagne pour les élections régionales du 21 décembre.

Leur sortie de prison marquerait un tournant dans cette campagne que, depuis l’échec de leur tentative de sécession de cette région du nord-est de l’Espagne, les indépendantistes mènent sur le thème de la libération de ce qu’ils appellent "des prisonniers politiques".

"La répression de l’Etat est à l’heure actuelle l’élément mobilisateur de l’indépendantisme", a estimé le politologue catalan Oriol Bartomeus.

"Dès lors qu’ils n’auront plus de prisonniers politiques, ils devront réorienter leur campagne", a-t-il déclaré à l’AFP.

L’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras a été le premier à être entendu par le juge d’instruction Pablo Llarena de la Cour suprême, qui se charge dorénavant de l’enquête sur tout le noyau dur indépendantiste.

M. Junqueras, sept autres ex-ministres du gouvernement destitué et les présidents de deux associations indépendantistes doivent être entendus dans la journée.

L’affaire était jusqu’ici divisée entre la Cour suprême et l’Audience nationale, le tribunal qui avait pris, le 2 novembre, la décision d’envoyer en prison huit membres du gouvernement catalan destitué.

Les présidents des influentes associations indépendantistes Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, avaient été écroués en octobre par ce même tribunal. Mais la Cour suprême pourrait revenir sur cette décision, car elle s’était montrée plus clémente avec d’autres élus séparatistes en les laissant en liberté provisoire.

Les avocats des détenus ont tous demandé au juge leur remise en liberté.

Dans leur demande, ils assurent renoncer à l’indépendance unilatérale vis-à-vis de l’Espagne et accepter "l’application de l’article 155 de la Constitution" le 27 octobre, qui a permis au gouvernement central de prendre le contrôle de la Catalogne, destituer le gouvernement régional et convoquer des élections.

C’est la même stratégie qu’avaient employé début novembre l’ex-présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, et cinq députés, avant d’être remis en liberté.

Ils étaient accusés d’avoir permis le vote d’une déclaration unilatérale d’indépendance, le 27 octobre.

(Avec AFP)

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