"Un Casque bleu bangladais a été tué mardi à Bokayai, à 25 km au sud-ouest de Bocaranga (nord-ouest), alors que le convoi dont il faisait partie rentrait d’une patrouille dans la région", indique un communiqué de la Minusca: "Le convoi de casques bleus bangladais (…) a essuyé des tirs d’environ 50 assaillants. Le chauffeur du véhicule a été mortellement touché à la tête. Les soldats bangladais ont riposté à cette attaque".
La même journée, deux Casques bleus marocains ont été tués dans le sud-est du pays par des hommes armés qui ont attaqué leur convoi, avait annoncé mercredi l’ONU, précisant que "les auteurs de l’attaque s’étaient enfuis dans la brousse".
Forte de plus de 10.000 soldats et policiers, la Minusca tente de maintenir l’ordre en Centrafrique, où des tueries intercommunautaires à grande échelle avaient provoqué le chaos et une crise humanitaire sans précédent fin 2013, entraînant une intervention militaire de la France, l’ancienne puissance coloniale.
Les tueries de masse ont cessé et l’opération française Sangaris s’est achevée fin octobre 2016 mais de multiples bandes armées continuent de terroriser la population dans de vastes zones du pays.
Ces groupes sont essentiellement issus de factions parfois rivales de l’ex-rébellion de la Séléka à dominante musulmane, chassée du pouvoir après l’intervention française, de miliciens anti-balaka, se revendiquant chrétiens, mais aussi de groupes d’"auto-défense" d’éleveurs nomades peuls, de bandes spécialisées dans le racket routier et d’éléments "incontrôlés".
Dans la région d’Obo (sud-est), la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) sévit également depuis plusieurs années.
Avec AFP