Alassane Ouattara réélu président de la Côte d’Ivoire

Le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, 73 ans, a été réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre pour un mandat de 5 ans, avec un score écrasant frôlant les 84% de voix face à une opposition morcelée.

Alassane Ouattara, qui s’appuyait sur un bon bilan économique, est crédité de 83,66% des suffrages, un résultat annoncé à l’aube par le président de la commission électorale Issouf Bakayoko.

Le chef de l’Etat sortant distance très largement Pascal Affi N’Guessan, le représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, qui arrive en deuxième position avec 9,29% des suffrages. Pascal Affi N’Guessan a dans l’après-midi "pris note" du résultat et adressé ses "félicitations" au président sortant, tout en soulignant que "la pays a besoin de réconciliation et de démocratie".

Une partie du FPI avait appelé au boycott au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin qui attend dans une cellule aux Pays-Bas l’ouverture, repoussée au 28 janvier, de son procès pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI).

Cette frange du FPI a campé sur ses positions, affirmant mercredi qu’elle "ne reconnait pas les résultats", "entend se donner tous les moyens légaux pour contester cette mascarade et réaffirme que M. Alassane Ouattara, chef d’Etat de fait depuis le coup d’Etat sanglant du 11 avril 2011, prétendu vainqueur de ladite parodie d’élection présidentielle, est et reste inéligible selon la Constitution".

Le taux de participation, 54,63%, était un des principaux enjeux de cette élection: trois candidats et une partie de l’opposition avaient appelé au boycott, qualifiant le scrutin de "mascarade électorale".

M. Ouattara devrait être investi d’ici la mi-novembre. Des élections législatives doivent avoir lieu dans les deux prochains mois.

Avant son élection, il avait dit vouloir poursuivre son action économique, promettant notamment de faire reculer le chômage, de continuer l’électrification du pays qu’il entend doter d’infrastructures nouvelles. Sur le plan politique, il a promis une réforme de la Constitution qui sera soumise à référendum. "Ceci permettra d’enlever tous les germes +confligènes+ de l’actuelle Constitution", avait-il précisé. M. Ouattara faisait allusion à la question de l’"ivoirité", qui a souvent fait débat dans ce pays de 23 millions d’habitants, terre de forte immigration en provenance des pays voisins.

Pendant la campagne, l’opposition a vivement reproché à M. Ouattara de ne pas avoir réconcilié le pays et de mettre en oeuvre une "justice des vainqueurs", qui ne s’intéresse qu’aux auteurs d’exaction du camp Gbagbo mais pas à ceux de son camp.

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